Chapitre 33

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O L I V I A


J'ouvre doucement les yeux, leur laissant le temps de s'habituer petit à petit aux rayons de soleil qui illuminent la pièce.

— Bien dormi ? demande Aidan, allongé sur le côté, la tête posée sur son poing.

Je hoche la tête en m'étirant.

— Tu es réveillé depuis longtemps ? je demande.

— Une heure environ, répond-il avec sa voix enrouée du matin. Je te regardais dormir.

Je grimace.

— Un poil flippant, tu comptes me kidnapper et me tuer dans un cave sombre bientôt ?

— Tu as encore du temps devant toi, mon cœur.

— Ouf, dis-je en me redressant pour regarder l'heure. Merde, on va être en retard, pourquoi tu ne m'as pas réveillé ? On doit être chez Sabrina dans moins d'une heure !

— Comment ça ?

— Le repas Aidan !

— Quel repas ? demande Aidan, les sourcils froncés.

Je soupire.

— J'ai oublié de te le dire c'est ça ?

— Je crois bien, dit-il en ricanant. On est convié chez ta copine et Kennedy ?

— Il s'appelle Dean, au cas où...

— Je sais comment il s'appelle, mon cœur.

— Parfait, allez hop hop hop !

Aidan s'assied en tailleur sur le lit. Je lève les yeux au ciel, je vais l'étriper. Mais au lieu de commettre un acte que je pourrais potentiellement regretter, je m'enferme dans la salle de bain et m'active. Je prends une douche rapide lorsque Aidan pointe enfin le bout de son nez.

— Tu viens ? je demande.

Il secoue la tête.

— Si je te rejoins, on risque d'être très en retard et j'ai comme l'impression que tu ne veux surtout pas l'être, je passerais après toi, dit-il en mouillant sa brosse à dents.

— Tu peux me passer la serviette ? je demande alors qu'Aidan se rince la bouche.

Il me tend la première serviette qu'il trouve et je la noue autour de mon corps. Je file dans ma chambre à la recherche d'une tenue en laissant des traces d'eau au sol sur mon passage. Tant pis, je nettoierais plus tard. Je reste plantée devant mon armoire une bonne quinzaine de minutes, en trouvant un défaut à chaque tenue potentielle. Un raclement de gorge me tire de mes rêves, voilà qu'Aidan est tout apprêter et que je suis encore en serviette, les cheveux humides et emmêlés.

— Tu attends une intervention divine ? lance-t-il.

Je lui sers un regard noir.

— Je n'ai rien à me mettre, dis-je en m'affalant sur mon lit.

— Tu rigoles ?

Deuxième regard noir. Il lève les mains en signe d'abandon.

— Tu veux de l'aide ?

— Si tu me trouves une tenue sympa qui ne fait pas trop nunuche.

Je le vois se planter là où j'étais il y a une minute et c'est lorsque je le vois fouiller et mettre le bazar dans mon armoire que je me dis que je devrais sans doute y aller comme ça. Je pose mon bras sur mes yeux en ruminant. J'aurais dû aller faire les boutiques la dernière fois. Cinq minutes plus tard, je sens quelque chose sur mon ventre, j'ouvre un œil et vois Aidan dans l'encadrement de la porte.

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