Chapitre 27 - Partie 3

589 32 12
                                    

— Tu pars de plus en plus tôt, préviens-moi si Olivia revient un de ces jours que je la remercie comme il se doit pour ce changement aussi radical ! plaisante mon père alors que j'enfile ma veste, prêt à partir.

—Je prends également ma matinée pour demain, j'annonce à mon père qui porte une main à son cœur.

Il agit comme si je venais de lui annoncer la plus belle nouvelle au monde. Laurel se plante sur le seuil de la porte, et se racle la gorge pour s'annoncer.

— Messieurs, commence-t-elle. J'ai réimprimé les documents annexes pour le service juridique du contrat Blake.

— Super, s'exclame mon père.

Mon assistante dépose les papiers sur mon bureau et jette un coup d'œil discret à mon père avant de se racler la gorge une nouvelle fois. Je fronce les sourcils.

— Que se passe-t-il Laurel ?

— J'ai une certaine Mia Rivera sur la ligne trois et...

Je tique avant même qu'elle n'ait terminé sa phrase. J'ai ignoré tous ses appels cette après-midi, je suppose qu'elle n'a pas apprécié. Je devrais peut-être prendre l'appel cette fois-ci, mais, si je veux être à l'heure pour aller chercher Ethan et Olivia, je dois partir maintenant.

— Dites-lui que je ne suis plus là et que je la rappellerai, je souffle.

— Bien, Monsieur. Bon week-end.

— Bon week-end, Laurel.

Mon père ouvre la bouche, mais je l'interromps avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit qui risquerait de me mettre en rogne. Il n'a jamais aimé Mia. Il l'a toujours trouvé trop superficielle, excessive, égoïste et j'en passe. Pendant des années, il n'a pas cessé de me répéter que nous n'étions pas faits pour être ensemble, que notre relation ne nous mènerait nul part. C'est vrai qu'il nous est arrivé quelquefois de rompre, mais c'est simplement parce que, en un sens, nous sommes tous les deux excessifs. Cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas faits l'un pour l'autre, au contraire. Quand je lui ai annoncé notre séparation, il y a quelques mois de ça, il a presque sauté de joie, en me répétant, encore et encore que j'avais pris la meilleure décision qui soit. Lorsque j'ai proposé d'épouser Callie, il pensait que j'avais enfin tourné la page, et que je me tournais vers un avenir meilleur. Puis, quand je l'ai appelé le soir où nous avons rompu nos fiançailles avec Callie, il m'a sermonné durant une bonne heure. D'ailleurs, je crois bien que si je n'étais pas rentré avec Olivia, il ne se serait pas gêné de me mettre une branlée phénoménale. J'aimerais qu'il n'apprécie pas à ce point Olivia, parce que je sais que le jour où notre aventure se terminera - et elle finira tôt ou tard, il sera profondément attristé. Je sais qu'Olivia est le genre de femme avec qui il rêve de me voir, mais ça n'arrivera pas, parce que Mia finira par me choisir moi, nous, notre relation. Et ce sera comme si tout ça n'avait jamais existé.

— Bon week-end, papa, je lance en quittant la pièce.

Je l'entends bougonner quelque chose, mais n'y prête pas attention.

Je suis surpris de voir Ty aussi stressé lorsqu'il m'ouvre.

— Merci encore pour ce soir, lance-t-il.

— Aucun souci. Qu'est-ce que tu as dit à Ethan d'ailleurs ?

— Qu'il allait passer la nuit chez toi parce que je dois aller au travail. Je ne lui parlerai pas de tu sais qui avant de m'être assuré qu'elle se soigne et que son état se soit nettement amélioré.

Je hoche la tête en m'adossant contre le mur de l'entrée.

— Lapin, tu es prêt ? Tonton est arrivé !

The Agreement Où les histoires vivent. Découvrez maintenant