Chapitre 16

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Mais je pars.

Je t'aimais beaucoup trop, quitte à oublier de m'aimer moi aussi.
Partir ça ne veut pas dire que je ne t'aime plus, mais plutôt que je n'ai plus la force de t'aimer.

Mais quand l'amour ne ressemble plus à de l'amour, c'est le moment de reprendre son cœur et de s'en aller.

T'aimer ne veut pas dire rester.

Il faut avoir de la force et faire preuve de beaucoup de courage pour quitter une personne que l'on aime plus que soi.

Il faut avoir du courage pour dire : « je t'aime, mais je pars, ne m'en veux pas »

Aimer, c'est parfois s'en aller.

Sans toi, j'ai cru mourir, j'ai vu mon sourire disparaître, mes rires s'éteindre lentement, et mon cœur se refroidir.

Toutes ces cicatrices que tu as laissé sur mon cœur, je vais devoir les soigner moi-même, seule, comme tu m'as laissé.

Je me suis séparée d'énormément de personnes que j'aimais pour toi, finalement à quoi bon ?

Ce que je ressens, c'est un immense vide qui ne cesse de croître.

Maintenant, je ne pense plus ressentir de la douleur, je ressens seulement mon énergie diminuer.

Tu es celui qui m'a fait aimer la vie avant de la détester, la personne qui a fait battre mon cœur avant de le briser, tu as été la merveille de mon monde avant d'en devenir le cauchemar.

Je t'aime assez pour te laisser partir.

Et même quand tu m'as blessé, j'ai essayé de te comprendre.

J'aurai aimé te manquer, et voir les rôles s'inverser. J'aurai aimé te voir ressentir ce vide toi aussi. J'aurai aimé que tu m'appelles ne serait-ce que pour entendre le son de ma voix.
Tu sais j'espérais vraiment te manquer un peu, et voir que tout ce qu'on a vécu ensemble avait au moins compté.

Et si ton âme oublie la mienne, souviens-toi qu'elles se sont aimées au moins un instant.

Maintenant que je t'ai laissé, je suis perdue, assez désorientée, seule, j'ai l'impression de ne plus savoir faire, pourtant je n'ai pas d'autre choix que de le faire, car tu n'es plus là.

J'ai défendu ton nom, quand toutes et tous t'insultaient de tous les noms et me suppliaient de te bloquer.

Je t'ai défendu, du moins j'ai essayé, même quand tu étais indéfendable.

Sept fois, sept fois je t'ai appelé, tu ne m'as répondu.

Et si je t'appelais pour te dire que j'allais faire sonner mon heure ? Aurais-tu eu des remords ?

« Au revoir », ce sont malheureusement les derniers mots que je puisse t'adresser, si je meurs de chagrin, et cela est possible, ce sera entièrement de ta faute.

Ma santé se dégrade, et tu en es le seul responsable.

Tu m'as laissé au moment où j'avais le plus besoin de toi, alors j'abandonne.

J'attends mon heure.

Et malgré tout ça je t'aimerai toujours.

Car je t'aimerai toujoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant