Chapitre 17

37 3 4
                                    

Nous voilà, pile 1 an plus tard.

C'est une histoire que j'aurai aimé clore il y a bien longtemps, mais laissez-moi vous en dire un peu plus à ce sujet.
Durant 12 mois, douze, j'ai peiné à m'en sortir, entre les ts, la perte de poids, les insomnies, les problèmes cardiaques et la tristesse profonde dont il en était la cause.

Les 5 premiers mois de cette année étaient remplis de pleurs et de désarroi, m'apitoyant sur mon sort, je n'avais plus goût à rien, et ne ressentait plus rien si ce n'était un vide constant.
C'est alors que j'ai rencontré ce garçon, que l'on appellera Islem, un garçon merveilleux et qui, pendant 2 mois, m'a fait me sentir la plus heureuse. Il était le premier que mon cœur avait réussi à accepter après Imrân, le premier qui me faisait prendre confiance en moi, et le premier à m'avoir traité telle une princesse, et pour cela je l'en remercie, même si notre histoire n'a pas fini sur de très bon points, il reste une personne au bon fond, à laquelle j'ai dû dire aurevoir pour de bon ce soir.

Imrân quant à lui, n'a cessé ses allers retour dans ma vie, comme à son habitude. Et moi, comme à mon habitude, je l'ai laissé rentrer dans ma vie à nouveau.
Le 3 octobre 2023, alors que nous étions ensemble à un événement, j'ai appris ce que j'avais le plus redouté les mois précédents, il m'avait trompé.
Comment je l'ai su ? Et bien, le monde est petit, et tout se sait.
Quand je l'ai appris, j'ai vu mon cœur se déchirer, et mon monde s'effondrer. Imrân ? L'homme qui prônait la loyauté et la fidélité ? L'homme qui parlait de ses sœurs comme des femmes précieuses qui ne méritent pas le mal d'un homme ? Et moi ? Je méritais le mal d'un homme ?
6 mois de tromperie, 6 mois durant lesquels ils m'a menti, dupé et humilié de la manière la plus lache qu'il soit.

Évidemment, quand je l'ai su, et que je l'ai revu, je l'ai pris sur le fait, lui ai montré les preuves, et lui ai dit qu'il était mort à mes yeux.
Toutefois, je ne l'avais jamais vu dans un état pareil, me faisant un discours de 20 bonnes minutes, durant lesquelles il m'expliquait regretter ses actes, mais on ne peut pas dire qu'il était vraiment désolé, il était désolé uniquement car j'étais au courant.
Est-ce que j'ai été faible au point de ne pas le supprimer après ça et de le laisser continuer à me parler ? Oui, et vous m'en voyez navrée.

Maintenant,

Maintenant, Imrân et Islem ont brisé la femme que j'étais, et la femme que j'aurai pu devenir. À présent, il ne me reste que mon déchirement et mon chagrin, et rien ne réparera une douleur qui a été si longtemps enfouie et entretenue.
C'est uniquement quand je rentre le soir, loin du bruit de la journée, loin des interactions sociales et de mes proches, que je me rends compte de la tristesse que je garde en moi ; et c'est alors que certains soirs, les larmes coulent sans que je ne prononce un mot.
Maintenant, il est devenu impossible pour moi de faire confiance à un homme, alors que الله Seul sait à quel point je souhaitais me marier et fonder une famille.
Maintenant, la femme dynamique, heureuse et pure que j'étais, n'est devenue que nonchalance et faux sourire, et rien ne la rendra plus jamais purement heureuse.
Maintenant, je ressens ce poids dans ma poitrine, au fin fond, qui me ronge et qui m'empêche de ressentir ce sentiment de paix auquel j'aspire tant.
Maintenant, je ne peux plus affirmer avec de souvenirs heureux, puisque l'on m'a tout prit, qu'est-ce qu'il me reste à donner ?

Ce qu'il me reste aujourd'hui, c'est un corps vivant, sans âme, qui ne vit que pour vivre, et qui aurait souhaité que cela se passe autrement.

C'est avec regret, que je reviens vers vous, sans cette fin heureuse que j'espérais moi-même au fond.

Mais c'est avec sincérité que je peux toujours affirmer ces mots vis-à-vis d'Imran : je l'aimerai toujours.

Merci pour tout.

Car je t'aimerai toujoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant