Chapitre 7

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C'est le froid qui réveille Ellie. La jeune fille se redresse, elle a passé la nuit sur le tapis, devant la cheminée sans feu. Il a dû s'éteindre il y a plusieurs heures au vue de la température dans la chambre. Son visage et ses mains sont glacées, mais pas son dos. Elle se retourne et découvre Roan, allongé sur le tapis lui aussi.

Soucieuse qu'il n'attrape pas froid, Ellie se lève et commence à préparer le feu. Elle se rasseoit devant les timides flammes qui commencent à lécher les bûches et attend que Roan se réveille. Ce qui ne tarde pas, cinq minutes plus tard, il commence à émerger.

- Déjà réveillé ?

- J'avais froid. J'ai rallumé le feu. Bien dormi ?

- Oui, et toi ? Prête à devenir une grande guerrière ?

- Ça va. J'espère survivre à cette première journée, je n'espère rien de plus pour le moment.

- Ça va bien se passer, tu verras. Le but n'est pas que tu te fasses tuer par l'un des nôtres.

- Cela ne ma rassure pas du tout. Cela signifie que je suis destinée à mourir, interroge la jeune fille, se tournant vers son compagnon de route, le regard flamboyant de colère.

- Bien sûr que non, c'est juste...

Ellie se lève brusquement, coupant la réponse de Roan.

- Vous espérez que je vais tous vous sauvez, mais il faut que vous compreniez qu'il y a peu de chance que je vous mènes à la victoire. Mettez-vous cela dans la tête !

- Ellie...

- Non, tu sais que c'est la vérité, n'essaye pas de me convaincre du contraire.

- J'allais juste dire, que je ferai en sorte que tu restes en vie. Il y a peut-être plusieurs années que je n'ai pas tenue une épée, mais c'est le genre de chose qu'on n'oublie pas. Je t'apprendrai, enfin, si tu veux....

- D'accord, mais avant de commencer, peut-on manger quelque chose ?

- Bien sûr. Partons à la recherche des cuisines.

Ils se lèvent, quittant à regret la douce chaleur répandu par le feu decheminée redevenu vigoureux. Enveloppée dans la couverture, Ellie se dirige vers son sac, abandonné la veille près de la cheminée. Elle l'ouvre et fouille dedans à la cherche d'une jupe propre et d'un corsage. Tournant le dos à Roan, légèrement gênée, ellepasse la jupe par-dessus sa tête et l'attache à la taille. Puis, elle lasse le corsage sur sa poitrine, avec des gestes fébriles. Par respect pour Ellie, Roan s'est détourné lorsque la jeune fille s'est levée pour s'habiller.

- Je suis prête. On peut y aller.

- En route.

Roan ouvre la porte et sort dans le couloir, Ellie sur les talons.

Ils parcourent les couloirs au hasard, ils mettent plus d'une heure avantde trouver les cuisines. Ils s'installent à l'une des nombreuses et imposantes tables alignées dans la grande salle servant de cuisine.Voyant les gens se se lever pour aller se servir. Ils se relèvent et se dirigent vers les deux grandes cheminées au fond de la salle. Au-dessus des flammes, de grands chaudrons remplis de ragoût attendent les ventres affamés. Ils prennent deux écuelles et vont les remplir à l'un des chaudron, puis ils retournent s'asseoir. Ils mangent en silence, concentrés sur leur assiette respective.

Leur repas est interrompu par l'arrivée d'un jeune messager.

- La cheffe Meilla vous demande dans la salle du conseil, Monsieur.

- Très bien, guide-nous.

Ellie jette un coup d'œil à son écuelle à moitié pleine, mais selève et emboîte le pas au jeune messager avec Roan.

L'embrasementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant