Chapitre 11

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Il faut à Ellie plus des deux heures pour atteindre les portes de la ville. La jeune fille est soulagée de voir qu'il n'y a pas de contrôle à l'entrée. Elle entre dans la ville, sur ses gardes, et se dirige directement vers l'orphelinat où elle a grandit.

Devant le bâtiment qui la vue grandir, la jeune Phénix marque un temps d'arrêt, elle regarde la façade ocre. Elle sursaute quand la porte s'ouvre, une dizaine de jeunes enfants se précipitent dans la rue, bousculant la jeune fille. Madame Lyr émerge à son tour et se met à disputer les enfants, leur disant qu'il est inconvenant de bousculer les passants, elle leur ordonne de s'excuser. Un sourire s'échappe des lèvres de la jeune fille. Elle reconnaît certains visages.

- Ne vous en faîtes pas Madame Lyr, je suis heureuse de voir la joie sur ses jeunes visages, déclare Ellie en découvrant son visage.

Madame Lyr se fige, frappée de stupeur.

- Ellie ?

- Oui, Madame, j'espère que je ne tombe pas au mauvais moment, mais j'ai à vous parler, c'est important.

- Entre. Les enfants, soyez de retour pour le déjeuner, les absents ne mangeront pas.

- Oui, Madame, répondent en cœur les enfants.

Ellie rit, en suivant Madame Lyr à l'intérieur. Elle était comme eux, enfant, elle disait toujours oui, mais ne rentrait jamais avant le dîner. Madame Lyr referme la porte derrière elles.

- Je vois que tu t'identifies à ses enfants. Souvent j'ai l'impression de te revoir.

- C'est exactement ce que je me disais.

- Bien, trêve de bavardage, qu'est-ce qui t'amènes, des mois après ta fuite au milieu de la nuit, interroge-t-elle, en montant les escaliers, vers l'étage.

La jeune fille la suit.

- Pour cela, je m'excuse, mais je ne voyais pas quoi faire d'autre. Mais avant de commencer, sachez que je sais tout.

- Comment cela, tout, interroge-t-elle, elle cherche à masquer son inquiétude.

- Madame Lyr, je vous en prie, s'exclame Ellie en l'attrapant par le bras pour lui faire face. Arrêtez de me considérer comme une enfant. Je sais ce que je suis... Une Phénix.

Ce dernier mot dit dans un souffle, achève d'inquiéter la vieille femme.

- Ne dit pas cela. Je m'étais juré que jamais tu ne serais inquiétée par ton passé, réplique Madame Lyr avec force et reprenant son ascension vars l'étage.

- Écoutez-moi ! Maintenant, je sais tout, vous devez m'aider. Les trois cités des résistants ont été mises à feu et à sang ! Vous devez m'aider à vaincre Neonach !

- Ellie ! Tu ne peux pas me demander cela, j'ai des enfants à protéger ! Je ne peux rien pour toi, tu va devoir te débrouiller seule.

- Mais je ne peux pas ! Seule, je n'y arriverai pas. Et puis, ces enfants ne seront pas en sécurité tant que Neonach vivra. Tu veux les protéger, alors aidez-moi !

Madame Lyr se tourne vers la jeune fille et la dévisage intensément. Ellie, immobile au milieu du couloir, soutient ce regard.

- Qu'est-ce que tu attends de moi ?

- Je dois trouver le point faible de Neonach et comment il a volé les pouvoirs qui sont les siens aujourd'hui.

- Je ne suis pas sûre de te suivre.

- Vous n'êtes pas au courant ? De la façon dont il a volé les pouvoirs qu'il possède.

- Il les a volé !? Comment est-ce possible ?

L'embrasementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant