Duskwood

Chapitre 14

Je souffle de frustration, je n'ai pas envie de les avoirs encore en face de moi. En plus maintenant les choses ont changés, je sais qu'il est vivant, je ne suis pas sûre de pouvoir être aussi forte que ces derniers jours.

- Tu devrais leurs parler de Jake, me dit Carter sérieusement en s'approchant de moi.

J'en fais presque tomber les assiettes que je venais de débarrasser, je les poses dans l'évier avant de revenir vers lui.

- Tu viens de me dire quoi ?

- Je sais que ça peut te paraître dingue Maïa mais...

- Je ne te trahirais jamais Carter, lui dis-je plus fort que nécessaire vu notre niveau de proximité.

- Je le sais Maïa, et ce n'est pas ce que je te demande de faire. Mais on sait tous les deux que si tu ne leurs donne rien ils ne te laisseront jamais tranquille. Et puis clairement je ne t'ai pas donné assez d'élément à l'époque pour ...

- J'ai peur qu'il fasse le rapprochement avec toi, le coupais-je de nouveau, je n'ai pas envie qu'il s'en prenne à toi, ils sont trop proches et...

Il me prend dans ses bras, arrêtant ainsi mon débit de parole, trop choquée par son geste je n'ose plus bouger.

Je passe finalement mes bras autour de lui et savoure enfin notre proximité.

- Pourquoi tu m'a dit la vérité sur toi, murmurais-je.

- Tu es la personne qui compte le plus pour moi Maïa, me répond-il en me serrant plus fort, et j'ai complétement sous estimé les sentiments que tu me portes, je pensais bêtement que je réussirais à te faire oublier Jake et que tu pourrais tomber amoureuse du nouveau moi.

- Tu ne comptais rien me dire ?

- Non, c'était pas dans le plan initial, mais c'est vite devenu ma priorité quand j'ai vu que c'était le seul moyen de te garder dans ma vie, je ne pouvais plus te voir souffrir autant à cause de moi, j'en ai pas dormi pendant des jours et...

- Comme si tu dormais plus maintenant.

Il rigole et je m'écarte légèrement de lui pour immortaliser la scène dans ma tête. Il est vraiment très beau.

Il me caresse la joue avec sa main droite et il me rapproche de lui avant de venir poser délicatement ses lèvres sur les miennes.

Je répond immédiatement à son baiser, je passe mes mains dans ses cheveux et je pousse un petit gémissement de plaisir, je le sens sourire contre mes lèvres et j'ai l'impression que mon cœur va exploser.

Quand il met fin au baiser, j'ai l'impression qu'on m'enlève une partie de moi, il pose son front contre le mien et on essaie de reprendre une respiration plus lente.

- J'avais pas prévu ça, me chuchote t'il.

Je ne peux pas m'empêcher de glousser. Lui et son besoin absolu de tout contrôler se retrouve en bien mauvaise posture et je dois avouer que j'adore ça.

- On fait quoi maintenant?, lui demandais-je.

- Je te ramène à ton hôtel, tu fais une bonne nuit de sommeil, demain matin tu te relax, tu envois des messages à tes amis, demain après midi tu me rejoins au commissariat et ensuite...

- Et si je veux rester avec toi ?, le coupais-je avant qu'il n'aille plus loin.

Il me regarde surpris.

- Je... Oui, enfin ...C'est possible, c'est comme tu veux .. Euh... Je ne voulais pas que tu te sentes obliger de quoi que ce soit, me dit-il un peu gêné.

Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire.

Il est vraiment tel qu'il était à travers son écran.

- Si tu me prêtes un T-shirt pour dormir cette nuit je veux bien rester avec toi alors, lui répondis-je ce qui me vaut un large sourire de sa part.

On se rassoit sur le canapé et il redevient sérieux tout d'un coup.

- Tu sais qu'on ne peut pas se montrer autrement qu'en tant qu'amis pour le moment ?

J'hoche la tête et décidé de l'embêter un petit peu parce que c'est trop facile et qu'il faut bien qu'il paye un peu quand même le mal qu'il m'a fait.

- Parce qu'on est pas amis Carter ?

Il ouvre la bouche pour dire quelque chose et la referme. Je continue de le regarder lui faisant comprendre ainsi que j'attends toujours une réponse de sa part.

- Tu sais très bien ce que je veux dire, me souffle t'il.

- C'est dommage que tu ne puisses pas te déconnecter dans la vraie vie non ?

On se regarde avant d'éclater de rire tous les deux.

J'avais tellement peur que ça soit bizarre maintenant entre nous.

- Même si je le pouvais, je ne le ferais pas Maïa, j'aurais trop peur de passer à côté de quelques choses te concernant. J'ai envie de vivre tout nos moments ensemble comme si c'était les derniers, j'ai envie de commencer notre histoire et avancer jour après jour à tes côtés, j'ai envie que...

Je l'embrasse avant qu'il ne puisse terminer sa tirade, ça va devenir une habitude chez moi de ne pas le laisser terminer ses phrases mais en tout cas à l'heure actuelle ça n'a pas l'air de le déranger.

Il caresse ma langue avec la sienne et me tire tout contre lui, je suis pratiquement à califourchon sur ses cuisses et loin de trouver la situation gênante, je me sens bien.

Il intensifie un peu plus le baiser et j'ai soudainement très chaud.

Je décolle mes lèvres des siennes, il me regarde surpris comme s'il avait fait quelque chose de mal. Il est vraiment trop adorable.

Il ferait sûrement une syncope s'il savait que je le qualifié ainsi.

Je m'écarte légèrement de lui et fait passer mon pull au dessus de ma tête.

Il a une vue plongeante sur mon décolleté que révèle mon débardeur et il devient vite aussi rouge qu'une pivoine.

- Maïa, tu vas me rendre fou, me dit-il en déglutissant.

Je m'empare de nouveau de sa bouche et je sens ses mains chaudes caresser mon dos.

Je lui mordille la lèvre inferieur et il pousse un gémissement qui me traverse dans tout le corps, il le ressens car je frissonne entre ses doigts.

- On devrait peut-être s'arrêter là, me dit-il.

- Pourquoi ?, répondis-je innocemment.

- Maia.., souffle t'il ce qui me fait glousser.

J'ai l'impression d'être une adolescente.

Des sourires niais éclairent nos visages, des papillons font la fête dans mon ventre. J'aime cette sensation de bien être, j'ai l'impression d'être sur un petit nuage, j'ai l'impression qu'on est invincible, que rien ne peut nous arriver, que tant qu'on sera ensemble je serais en sécurité.

Je l'embrasse une dernière fois avant de descendre de ses genoux.

S'il veut qu'on y aille doucement alors je respecterais son choix. On a toute la vie pour profiter de l'un de l'autre.

Le reste de la soirée ce passe calmement, je regarde un film pendant qu'il pianote des séries interminable de chiffres sur son ordinateur et arriver minuit on part tous les deux se coucher.

J'ai cru qu'il allait tomber dans les pommes quand il m'a vu sortir de la salle de bain seulement vêtu du vêtement qu'il m'a prêté mais il s'est simplement retourné et à grommelé je ne sais quoi.

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Queen B ♥️