Chapitre 15

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Je suis réveillée le lendemain matin par une agréable odeur de café qui provient de la cuisine.

Je descend les escaliers pour aller rejoindre l'homme que j'aime et je suis surprise de le voir derrière les fourneaux.

Je ne me suis jamais dit qu'il devait savoir cuisiner, dans mon imaginaire je le voyais manger uniquement des boîtes de conserves, parfois même à même la boîte.

Je m'approche de lui sur la pointe des pieds et je le sens sursauter quand je passe mes mains autour de sa taille.

Je ne peux m'empêcher de rire.

- Un jour tu vas me faire mourir de peur, me dit-il avant de se retourner et de me voler un baiser.

Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il le fasse, je pensais au contraire qu'il serait gêner de notre rapprochement d'hier.

- Tu as bien dormi ?, me demande t'il.

- C'était une des meilleures nuits de toutes ma vie et toi ?, lui répondis-je sincèrement.

Et c'est vrai, je n'ai jamais été aussi apaiser et je me suis endormie très rapidement.

- J'ai dormi plus de 7 heures, je crois que ça fait des siècles que ça ne met pas arriver, me dit-il tout souriant.

J'ai eu peur de l'avoir perturber. Ça ne doit pas être évident pour lui de devoir partager son quotidien avec une autre personne du jour au lendemain. J'ai peur de l'étouffé et qu'il ne me dise pas les choses. J'ai peur d'être trop envahissante, j'ai peur de ne pas répondre à ses attentes.

Je sais que je me met beaucoup trop la pression.

- Ca ne va pas Maïa ?, me demande t'il soucieux.

Je l'aime tellement que ca me fait presque mal.

Je ne sais pas si je dois lui dire ce qui me tracasse mais je choisi la voie de l'honnêteté.

- J'ai peur d'être trop envahissante et que ça créer une tension entre nous, alors s'il te plait Carter, promet moi de toujours me dire quand je ...

Il m'embrasse pour me faire taire.

- Ecoute moi Maïa, me dit t'il ensuite, je crois que je n'ai pas été assez clair avec toi.

Oh merde, je commence à paniquer intérieurement.

- Je t'aime, me souffle t'il enfin tout contre mes lèvres.

Mon ascenseur émotionnel est violent.

Je me tiens à Carter pour ne pas tomber, j'ai les jambes en coton, je ne m'attendais pas à ça. Je sens que j'ai les larmes qui me montent aux yeux.

Lui aussi à les yeux qui brillent.

Je l'embrasse à mon tour, longuement, intensément.

Et c'est quand on sent une odeur de cramer qu'on se sépare.

Carter éteint le feu sous la plaque et ouvre la fenêtre de la cuisine.

- On a perdu, le pain perdue, me dit-il en rigolant avant de me reprendre dans ses bras, j'espère que tu n'avais pas trop faim, ajoute t'il entre deux baisers.

Je secoue négativement la tète avant de la poser sur son torse et de le serrer fort contre moi. Je ne sais vraiment pas comment je vais faire pour l'ignorer une fois qu'on sera entourer de monde, et pourtant en général je ne suis pas super tactile.

- Va mettre un pantalon, tu vas me rendre fou, me chuchote t'il.

je m'écarte légèrement de lui pour pouvoir le regarder dans les yeux.

DuskwoodOù les histoires vivent. Découvrez maintenant