Chapitre 10 : Mensonge et conséquences

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D'après les autres maisons, la Salle Commune des Serpentard était réputé pour être froide et humide. Ce n'était pas tant le cas. Bien sûr, celle-ci était sombre mais un feu de bois rendait l'ambiance étonnamment chaleureuse. Il ne faisait pas si froid, et surtout on y riait bien plus qu'on ne le laissait croire. Les Serpentard isolés et rassemblés entre eux, laissaient voir un côté que rarement perçu aux yeux de tous dans le château. Ils aimaient rire, pas forcément de sujet glorieux, mais ils riaient.


Scorpius avait attendu que la pièce se vide pour pouvoir rejoindre la jeune femme qui était, elle, installée dans l'un des canapés en cuir.


Ils ne savaient pas, tout deux, qu'ils étaient en train de rejouer une scène qui s'était souvent déroulée par le passé dans ce même lieu.


- Salut.


Il avait pris la parole maladroitement et elle n'avait pas attendu une seconde pour planter ses yeux bleus sur lui. Elle le détestait, du moins, cela en avait tout l'air, et Hermance avait le don d'impressionner quiconque par le simple fait d'être elle.


Elle ne lui a pas répondu, alors il a courageusement repris la parole.


- Tu as eu des nouvelles de ta mère ?


- Écourte la discussion Scorpius. Elle sifflait ses mots visiblement agacée de devoir échanger avec lui.


- Nos parents vont devoir se cacher.


- Se cacher ?


Cette fois, son regard avait changé, il n'était plus aussi dur et laissait percevoir une forme de curiosité. Scorpius était fière il avait réussi à susciter son intérêt, et c'est ce qu'il voulait.


- Oui.


- Pour quelle raison devraient-ils se cacher ?


Elle était toujours assise sur le canapé mais cette fois elle s'était tourné pour mieux faire face au jeune homme.


- Parce qu'ils sont surveillés par les Aurors ?


Il avait répondu avec un certain dédain, comme s'il avait connaissance de cela depuis longtemps et comme si c'était une honte qu'elle n'en ai pas conscience.


Le feu de bois était le seul son qui régnait dans la pièce, il crépitait dans le dos d'Hermance dont le visage portait des traits inquiets.


- Qu'ont t-ils fait ?


Elle détestait sa mère, actuellement, mais seulement en ce moment. Elle n'aurait jamais souhaité qu'il lui arrive quoi que ce soit. Hadès avait été la meilleure mère possible, sans toute cette récente haine, elle savait que sa mère avait été la meilleure personne pour elle.


- Toi.


- Pardon ? Elle fronçait ses sourcils.


- Ils t'ont fait toi, c'est pour cela qui sont surveillés.


Hermance a poussé un long et bruyant soupir. Elle ne pouvait pas riposter face à cet argument. Mais elle ne voulait pas lui montrer qu'elle était atteinte par sa réplique, qui sonnait d'ailleurs comme un reproche. Elle s'est ressaisie après un petit instant pour lui dire :


- S'ils sont seulement surveillés ils n'ont pas à se cacher, ils n'auront juste à ne rien faire de mal. Elle marqua une pause. Ma mère est quelqu'un de respectable, et ton père, et bien, je ne sais pas.


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