Chapitre 26 : Soirée interdite

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Draco a déposé un baiser juste à la base de mes cheveux avant de refermer la porte du cabanon derrière lui.


Je suis allé m'asseoir en poussant un long soupir, je n'étais plus certaine de ma décision à mesure que je sentais la peur s'installer dans mon estomac.


Peu de temps ne m'a été accordé aux songes puisque des coups réguliers ont été frappés sur la porte.


Gabrielle m'a fait un grand sourire en pénétrant dans la pièce principale.


- Audrey n'est pas avec toi ? L'ai-je interrogé en refermant la porte en bois.


- Elle a eu un empêchement.


J'ai éprouvé une pointe de déception, mais je ne m'y suis pas attardée.


- Tu as tout de même ce que je t'ai demandé ?


Elle a acquiescé en me tendant une grosse boite, que je suis allée déposée sur la table pour pouvoir en admirer le contenu.


- Elle connaît toujours aussi bien mes goûts. Ai-je dit désormais avec plus d'excitation dans la voix que d'angoisse.


J'ai caressé du bout des doigts le tissu noble que j'ai déployé dans son entièreté face à moi.


Cette robe noire était superbe, tout de dentelle, avec un imposant décolleté. J'imaginais que la longueur de cette dernière rendrait l'usage de talons essentiel.


- J'ai aussi des chaussures. A anticipé Gabrielle, en me dévoilant des escarpins.


- Tu vas devoir m'aider jusqu'à ce que j'arrive devant le Manoir de ma mère, je ne marche pas très bien...


En réalité, je progressais, mais je ne voulais pas surestimer mon évolution surtout lorsque celle-ci allait être accompagnée de la peur.


- C'est entendu, Hadès, comme convenu !


Mon amie ne tentait pas même de cacher son excitation, et celle-ci se voulait contagieuse, me faisant presque oublier mes doutes à son égard, et la distance.


Elle et Audrey avaient été informées par mes soins de cette réunion. Je leur avais demandé de l'aide pour m'y rendre, ne pouvant transplaner seule.


Je voulais aussi profiter de ce moment pour m'exprimer. À l'avenir, je n'avais plus envie de les voir parce que j'en avais besoin. Je souhaitais retrouver notre amitié, avec son lot d'instants futiles.


J'ai essuyé mes mains moites sur mon pantalon de pyjama et je me suis lancé :


- Est-ce que je pourrais te parler ? Avant... Avant d'aller me changer ?


Gabrielle s'est assise sur une chaise autour de la table et m'a invité à en faire de même.


J'étais loin d'être attendu à cette réunion, j'avais le temps d'exposer mes sentiments à mon amie.


- Depuis que je suis sortie de l'hôpital, j'essaye d'avancer. J'ai marqué une pause. Vraiment, cette fois.


Elle a acquiescé.


- Alors... Je dois me montrer honnête.


- Je t'en prie. A-t-elle répondu en douceur.


J'ai pris une profonde inspiration.


- Lorsque nous nous sommes toutes les trois retrouvées, après ma fuite, je n'ai pu m'empêcher de ressentir la distance qui s'était instaurée.


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