Chapitre 2 : Café miteux

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Les jours suivants avaient été un supplice, et ce, bien que Blaise se soit montré compréhensif. Il ne pouvait dissimuler entièrement la rancœur qui l'animait, quant à moi, j'avais été rongé par l'angoisse, mais j'avais tenté de me convaincre de la justesse de ma décision.


Ma fille allait probablement me détester pour ce choix, en fait, c'était presque une certitude, et Draco, était honnêtement une compagnie dont je me serais bien passé.


- Hadès ? Tu es prête ?


- Oui, bien sûr ! Ma voix sonnait étrangement, mais je tentais de ne pas y prêter attention en reprenant. Draco nous attendra dans le bar ou...


- Dans le bar ou tout a commencé, il y a quelques semaines. Je connais le plan que tu répètes depuis des heures.


Il s'était approché pour me tendre un manteau et pour déposer un baiser sur mon front.


- Je suis nerveuse. Avouais-je.


- Je sais, je le suis aussi.


- Je n'aime pas qu'elle soit vu en dehors de chez nous ou de Poudlard.


- Les Moldus ne savent pas qui elle est, n'ai pas de crainte à ce sujet.


- Et, je ne veux pas non plus que l'on me voie en compagnie de Draco...


- Voilà une idée que nous partageons.


Je lui avais gentiment tapé la main en retour de sa réplique.


- Je ne voulais pas le convier chez nous donc je suppose que ce café miteux devrait suffire, et puis, il ne devrait pas être empli de sorciers en un week-end ordinaire. Encore moins de sorciers que nous connaissons.


Blaise m'écoutait d'une oreille, mais en réalité, je disais ces mots à haute voix plus pour me convaincre de ma propre décision que pour n'être écouté.


- Tu as prévu de revoir tes amies ? Avait-il fini par dire.


Il était désormais en train de refermer notre porte d'entrée par un sort.


- Je n'ai pas donné beaucoup de nouvelles...


- Tu ne devrais pas t'isoler à nouveau.


- Je ne peux pas gérer les filles et Draco, ce n'est pas possible. Je sais ce qu'elles me diront et je n'ai pas envie de subir cela.


- Tu sais qu'elles seraient compréhensives, tu te cherches probablement une excuse.


Ses mots me choquaient, et je ne semblais pas être la seule, puisqu'il fixait désormais un point face à lui, fuyant mon regard noir, ses pensées devaient lui avoir échappé.

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