Chapitre 28 : Disparition

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Draco somnolait encore à mes côtés, mais ses paupières s'agitaient, signe qu'il n'allait pas tarder à s'éveiller.


Les draps enveloppaient mon corps, et son odeur accompagnait l'agréable sensation du coton sur ma peau.


J'observais notre espace, je n'y voyais rien d'autre que la promiscuité. Tous les meubles dont nous disposions étaient vétustes, et les murs, sales.


La conversation de la veille m'aidait à y voir plus clair, c'était comme si Draco avait levé le voile qui s'imposait à moi.


Nous devions nous reconstruire, et concernant notre relation, nous avions tout à bâtir.


J'imaginais que rester dans ce cabanon, causerait à terme, un obstacle. Ce mode de vie ne ressemblait en rien au sien, ni au mien.


J'ai souri en fixant le plafond jauni, parce que je ne me souvenais pas avoir un jour envisager le futur.


Des coups ont frappé dans l'autre pièce, me retirant brusquement de mes songes dans lesquels Hermance et Scorpius grandissaient ensemble.


J'ai reporté mes yeux sur Draco, il ne semblait plus s'éveiller, mais demeurait dans un sommeil profond.


Je me suis extirpé du lit en tirant à moi les draps pour couvrir mon corps dénudé, il m'était égal que Draco ait froid, égoïstement, j'espérais que cela le réveillerait.


Il me manquait déjà.



Mes pieds ont parcouru la courte distance me séparant de la porte d'entrée, et lorsque je l'ai ouverte, je suis tombée sur Blaise.


Il m'a immédiatement parcouru du regard.


Était-ce mon absence de tenue qui l'interpellait ?


Ce constat ne laissait nulle place aux doutes quant à mes échanges avec Draco. J'ai dégluti péniblement. Mon cœur et mon esprit étaient préservés de toute rationalité, encore portés par les étreintes de la veille. Et je ne voulais pas que Blaise me retire cela.


Lorsqu'il s'est apprêté à ouvrir la bouche, j'ai fermé les yeux, comme pour me préserver. Mais rien n'aurait pu le faire, et je l'ai compris en entendant ses mots :


- Nos enfants ont disparu.


Maintenant que je le regardais à nouveau, je pouvais observer la sueur perler sur son front.


- Disparus ? Ai-je répété incrédule.


- Ils n'étaient pas présents lors du petit-déjeuner.


Et je savais ô combien celui-ci se voulait obligatoire, je ne l'avais manqué que de trop nombreuses fois lors de ma scolarité.


- Nous avons déjà fouillé le château.


- Leurs affaires ? L'ai-je interrogé.


- Intacte. Il a marqué une courte pause. Hadès, je ne pense pas qu'ils aient pris la fuite, on les a...


On a enlevé nos enfants.


J'ai senti ma respiration se rompre et les larmes ont rapidement trouvé le chemin de mes yeux. Face à moi, Blaise semblait tout aussi affligée.


- Hadès, as-tu mon bracelet ? Je ne le retrouve plus et je ne le quitte jamais.


La voix ensommeillée de Draco parvenait depuis la chambre jusqu'à nous. J'ai conservé mon regard sur Blaise tandis que le blond arrivait à mes côtés, uniquement vêtu d'un caleçon.


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