PARTIE20: Manigances

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Je m'habille d'un pantalon en cuire noir dans lequel je fourre une chemise similaire. J'attache les cheveux en queue de cheval avec deux mèches que je laisse tomber sur ma figure. J'ai de longs cheveux du fait de mon métissage. J'ai une mère sénégalaise et un père d'origine canadien.
Je retouche mon maquillage: les sourcils et mes lèvres rougeâtres. Je me mire et le résultat est parfait. Je prend un sac à main Louis Vuitton rouge et des escarpins de la même couleur.

Attachez vos ceintures, madame est venue récupérer ce qui lui revient de droite. Et je suis prête à exterminer tous les cafards qui oseront se mettre sur mon chemin.

Il a été et restera à moi de toute façon personne ne peut rivaliser avec moi.

Une fois au parking, je prends place devant le volant de ma Jeep noir  avant d'apercevoir un petit message qui me fasse sourire.

«Tu peux venir l'esclave est tout à toi ma reine»bill

Et un autre de M.M.N
«Qu'est ce que tu as foutu? Je la veux maintenant ou je t'arrache les yeux»

Voilà pourquoi j'aime le premier, il est vachement efficace. C'est un ami de longue date qui n'hésite pas à me faire don de son aide sans aucun jugement. Je lui fais entièrement confiance.

Pour le deuxième, blablabla j'aime pas être relégué au second plan.
Je suis consciente que c'était pas convenu mais il peut comprendre que j'ai juste changé d'avis. C'est pas difficile non.

Quand j'aurais fini avec elle, il pourra en faire même sa bichonne je m'en foutimasse royalement. Pour l'heure, je la veux pour éclaircir les zones d'ombres. Hamza est à moi qu'il le veille ou non. Je vais juste enlever l'épine de notre chemin et le problème sera réglé. Je sais qu'il m'aime toujours. Il ne veut juste pas le reconnaître à cause de cette divorcée.

        

        ................... Flashback

Il

J'étais assis sur son siège attendant calmement sa venue. Il n'était pas difficile de rentrer. J'ai juste remis quelques billets à sa secrétaire affamée. Une vraie conne celle là.

Pendant que je feuilletais quelques pages des dossiers éparpillés sur la table, la porte s'ouvre sur son beau visage qui m'avait tellement manqué.

Toujours aussi croquant sauf que maintenant il a laissé développer une barbe bien taillée avec soin en V.
Et cette bouche aux lèvres pulpeuses qui me fait penser au temps d'antan. L'époque où l'on se pavanait dans les rues de Canada vivant pleinement notre amour. Je me souviens qu'ils nous arrivaient de sécher les cours juste pour avoir un moment en solo.

Je me lève de mon siège, contourne le petit bureau pour faire face à son regard. Ce même regard transperçant qui m'avait fait perdre la boule. J'avais juste envie de me faufiler dans ses gros bras d'athlète pour sentir son parfum, me dodeliner dans sa chaleur corporelle.

Je stoppe mon geste le voyant toujours en mode statut devant la porte fermée à peine. J'arrive à rien déchiffrer de son attitude. J'imaginais un Hamza s'égayer devant la femme de sa vie, celle avec qui il a vécu une tonne de chose mais rien de tout cela.
Un visage seulement neutre, des yeux révolvers reflétant de l'empathie braqué sur mon alter égo.
Je ne reconnais plus mon homme.

Il ferme la porte à clé, se dirige vers sa table basse où il dépose sa malette en cuir noir.
Comme à son habitude, il insère ses mains dans son pantalon bleu de nuit pour enfin me faire face.
Je suppose que c'est à moi de débuter.

CHOIX MÊLÉSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant