PARTIE 10: Seconde chance

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******Adja Mariama Diop*******

      

     
Parfois on se sent prisonnier des mauvais choix qu'on a pu faire dans le passé. On arrive pas à avancer et la peur devient notre compagnon de toujours. On se dit «si seulement je pouvais faire un retour en arrière» alors que ça reste une équation impossible à résoudre.

   
   
Après mûre réflexion, j'ai décidé de sortir de mon coin et d'affronter la réalité. Je peux pas abandonner sachant que j'ai un fils qui n'a que moi. Je suis à la fois sa mère et son père. Passer à autre chose ne sera pas chose facile néanmoins c'est en choisissant d'avancer que les problèmes se rétractent.

J'en est parlé à Chérif et il a assuré de me soutenir qu'importe ma décision.
Il va au bureau d'abord régler quelques trucs et ensuite m'y conduire. J'ai le cœur qui bat à la chamade. Je sais qu'ils sont inquiets car depuis hier je reçois des appels de mes parents, de Zeyna ainsi que de sa mère mais je préfère ne pas y répondre. J'étais pas prête mais maintenant je le suis. J'ai cogité toute la nuit. Au final aimer ne m'a apporté que chagrin et désillusion.
 
J'en veux à ce cœur qui t'a choisi,

Je m'en veux aussi d'avoir été si naïve,

Jamais j'aurais pensé sortir ces mots de ma bouche mais je te déteste, toi et ta mère ....
 
Vous aviez bousillé ma vie
 
Détruite de l'intérieur

Piétiné mes rêves



***Absatou Sène (maman d'Adja)***

 

Je venez de pénétrer la maison de Astou avec Zeyna qui était en jogging bleu bic accompagné de petits sandales marrons et les cheveux attachés en queue de cheval.

On la trouve assis devant la porte de sa chambre très concentré au téléphone.

 
_Waa sama aldiana teyy môme faw  ngua settsi maa rére bou am diom lala togual (Mon paradis il faut que tu vienne me voir aujourd'hui. Je t'ai cuisiné un bon plat), dit-elle sans accorder un regard derrière elle.

J'étais ébahie avec Astou on aura tout vu mais ça ne me surprend guère.

 
_Waa éhhhh tal lène flache yii gnew filmer lii mérou diourom fouki att moyy farantou fii dhh beuyy inventer ayy mots doux dal (Allumer vos téléphones et venez filmer ça. Une vieille de 50ans s'amourache ici), commente-Zeyna d'un ton qui me laisse sans voix

Elle sursaute laissant tomber son appareil tout en ouvrant la bouche.

  
_Teudj koo bala kagna dii cii douguou. Lii kayy motakh ngua liguèye sa dieukeur bamou déh. Ayy Astou yaa bone yaa yess. Lolou yeupp sakh je m'en fou. Anii sama dôme (Ferme la avant qu'une souris n'y entre. C'est pour cela que tu as marabouté ton mari jusqu'à ce qu'il décéde. Astou tu es si mauvaise. Tout cela je m'en fiche où est ma fille?)

  
_Bou yabo dehh sen yone nékoul cii mane. Yow khalé bou rew bii nguani sama farantou nguayy lidieunti. Saa yaye môma dakk farantou thioutt thiapp layy deff (Ce ne sont pas vos oignons. Et toi l'impoli de quel droit tu te permets de parler de mes aventures. Tu sais que ta mère est pire hein. Elle s'amourache de gauche à droite), cracha la sorcière en attachant son foulard
  
Je retiens Zeyna qui était hors d'elle.

  
_Tata boul ma téyé kii faw ma wone koo dolé khalé noumoul mel. Boo dh mérou woyou ken douko wakh.
(Tata ne me retient pas. Laisse moi la montrer comment on traite une vielle femme. Tu es un voyou et tu ne veux pas qu'on te pointe du doigt)

CHOIX MÊLÉSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant