Chapitre IV

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Kara

- C'est qui ce contact ? Demande-je à Liam qui est concentré sur la route. Après avoir réussi à dormir quelques heures de plus, mon frère m'emmène de l'autre côté de la ville pour rencontrer un mec, qui pourrait soi-disant nous sauver la mise.

- Je t'ai dit que mon meilleur ami allait m'aider, il m'a donné le numéro d'un gars qui peut retrouver l'argent.

De ce que j'ai compris, Liam avait déjà effectuait des recherches, il avait l'air d'être sur la bonne voie. Dans l'entreprise, nous avons des ingénieurs informatiques, mais apparemment, ils n'ont pas appris à gérer les piratages dans leurs universités.

Lorsque nous approchons d'Overtown, je compris que je n'allais pas aimer notre contact. Ce quartier était connu pour être l'un des plus pauvres de la ville, abritant des gangs, liés à des trafics de drogue.

Ce sont bien plus que de simples dealers, ils sont dangereux.

La plupart sont des meurtriers. Les fusillades dans ce quartier sont régulières, ne vaut mieux pas se ramener seul à Overtown, encore moins à la nuit tombée.

La voiture s'arrêta devant une rangée d'appartements, le bâtiment délabré ressemble à un vieux motel, exactement comme ceux se trouvant dans les coins paumés de la route principale. Imaginer des gens habiter là, c'est désolant.

- Dis-moi que tu plaisantes ? Ton contact habite là-dedans ? Rassure-moi, c'est pas un mec de gang ? Liam haussa les épaules et posa sa main sur une des miennes, me poussant légèrement pour me faire avancer.

- Quand on rentre, tu ne parles pas. Tu écoutes seulement.

- Tu ne pouvais pas demander à ton pote de s'en occuper ? Parce que je n'ai pas trop envie de mourir aujourd'hui, j'ai encore des choses à vivre.

- Il est occupé.

Génial.

J'inspire profondément, cherchant la motivation et suis Liam vers l'escalier. Nous nous arrêtons devant le pas-de-porte, Liam toque trois fois, je m'affole en voyant les trous dans la porte, ressemblant à des impacts de balle.

Aucune réponse. Je regarde autour de moi, le calme sinistre me fait angoisser. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les flics ne s'aventurent pas beaucoup dans cette partie de la ville. C'est inutile, ils savent très bien comment ça finirait.

- Putain ça craint, tu vas les chercher où tes potes ?

- Tais-toi.

Il retente sa chance et toque une nouvelle fois. J'espérais qu'elle ne s'ouvrirait pas, mais malheureusement, un homme apparaît, ou plutôt un putain de géant. Je me demande s'il joue au basket, il gagnerait tous les matchs.

Il a une tête de plus que Liam. Pas besoin de mesurer la différence de taille entre nous, j'étais inexistante à côté de ce mec. Il était seulement vêtu d'un short noir et d'une chaîne dorée autour du cou, son torse recouvert entièrement de tatouages ressemblant à des signes de gang. Il observe Liam, puis son regard dérive dans ma direction. Mon frère se présente à lui.

- C'est Salvatore qui m'envoie. Il a dit que tu peux nous aider.

Sans un mot, il se recula et ouvra la porte d'avantage, nous laissant entrer. L'appartement renferme une odeur d'alcool mélangé à la forte de l'herbe, il fumait sûrement encore juste avant que nous ne débarquions. Il nous fit signe de nous asseoir d'un geste de la main, prend une chaise et se place face à nous. Il s'installe à califourchon, les coudes posés sur le dossier de sa chaise, allumant un joint de ses mains.

Promised to HellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant