Chapitre XVII

37 2 19
                                    

Kara

- Tu sais te servir d'un flingue ? James me sortit de mes pensées. Il me tend une arme et un chargeur qu'il avait caché dans la commode à l'hôtel, je ne l'avais jamais remarqué. Je la saisis et insère le chargeur, je m'avance vers lui et plaque le canon contre sa poitrine. Avec un sourire amusé, sa main se pose sur la mienne et recule le revolver de son torse ferme, la chaleur de sa peau provoque un frisson sur mon épiderme.

L'arme à présent cachée à la ceinture, j'observe James s'équiper à son tour. Plus les jours passent et plus le stress augmente à l'approche de cette soirée dans la résidence du gang. Liam arrive en fin de matinée, j'ai hâte de voir mon frère même si la peur de ne pas en avoir l'occasion me traverse. Je regarde la forêt autour de nous, les premiers rayons de soleil réchauffent ma peau à travers le cuir noir de ma veste.

L'endroit paraît vide et impénétrable, une bonne raison pour ces mecs de cacher leur hangar derrière cette verdure. James m'a emmené voir une vieille connaissance à lui qui sera chargé de nous donner les équipements nécessaires pour nous infiltrer chez les Blood from Hell. Je n'ai pas besoin de réfléchir bien longtemps pour comprendre que l'homme allait nous fournir des armes.

Avec sa mallette noire, James accélère le pas et nous infiltrons le hangar. Je suis persuadée que le crissement de la porte métallique à alerté tous les hommes autour, ils ne tarderont pas à rappliquer. Comme pour me rassurer, ma main tient fermement le revolver, prête à le dégainer si l'envie de me protéger se fait ressentir. James le remarque et retire ma main de l'arme.

- Le but, c'est qu'ils ne savent pas que t'es armé, mais vu comment tu tiens ton flingue comme ça, on est mal barré.

Je m'apprête à répliquer que j'ai peur de mourir avant d'avoir retrouvé le putain de voleur de l'argent familial, mais il me devance. Ses yeux s'encrent aux miens pour me faire passer le message. Ça va bien se passer. J'ai juste à la fermer.

Je hoche la tête dans un soupir et marche à sa suite pour pénétrer dans le hangar. Mes yeux se posent sur les nombreux coffres fermés qui trônent au milieu de l'entrepôt.

- Shen ! Hurle James à côté de moi, son cri est suivi d'un sifflement qui retentit dans mes oreilles, jusqu'à m'assourdir. Un jeune homme descend les marches de la mezzanine, affichant un sourire heureux destiné à James. Celui-ci s'approche et sert l'homme dans une accolade.

Pourquoi il m'a laissé stresser et porter une arme si c'est son putain d'ami qu'on est venu voir ?

L'homme me toise puis reporte l'attention sur James, qui lui, contracte la mâchoire sans m'adresser un regard. L'homme aux gènes asiatiques est aussi grand que James, rien qu'à observer son corps, on peut déduire que son entraînement sportif de militaire est intensif.

Sans faire attention à ma présence, ils continuent leur discussion en s'approchant des coffres.

- Alors, t'as besoin de quoi ?

Comme au supermarché, James fait sa liste de courses et remplit au fur et à mesure les sacs de sport que lui donne Shen. Entre le sniper et les fusils d'assaut, mes yeux se perdent et me brûlent. Je reste éloigné du spectacle mais reste suffisamment proche pour voir le contenu de ces boites, toutes remplies d'armes plus grosses et dangereuses les unes que les autres. Je continue mon expédition à travers l'entrepôt, ignorant les deux hommes plus loin. Je tourne mon regard, cherchant à savoir si je suis observée. Tout ce que je vois, c'est le sourire mauvais de James et le teint de Shen qui blanchit. Voyant leur ignorance, je monte les marches silencieusement jusqu'à atteindre l'étage.

Une liasse de billets repose à côté de la radio qui grésille sur une table. Je me penche et observe les résultats des ventes écrites sur quelques feuilles blanches. Mes yeux remarquent immédiatement le prénom du potentiel chef du gang ennemi inscrit. De nombreuses armes ont étaient commandées par le gang, et Shen les fournit. Pas sûr que James ne soit au courant. Je fouille les tiroirs à la recherche d'autres preuves, en vain. Je plie la feuille et la glisse dans une des poches de mon blouson, et réapparais discrètement devant les deux trafiquants. Un regard assassin sur le visage de Shen apparaît lorsqu'il croise mon regard.

Promised to HellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant