Forever...and ever ~Billie Eilish~

Chapitre 24: Point de vue Vada

- Tu te rends compte de ce que j'apprends ? Pourquoi tu m'en a pas parlé Vada ? Tu vas finir par vraiment te blesser, tu te rends compte ? Tu es irresponsable putain, s'énerve Billie.

OK, j'ai abusé. J'aurai du lui dire tout ça. J'aurai du lui dire ma visite chez le medecin, ce qu'il m'a annoncé et ce que je devais faire.

- Je suis désolé Billie, souffle-je.

Déjà une heure qu'elle est debout en train de faire les cents pas devant le lit où je suis assise, la tête baissée.

- Il n'y a pas de désolé ! Putain Vada ! J'apprends que tu risque de te casser pour toujours ta cheville, et ce n'est même pas toi qui me le dit mais ta capitaine. Tu me caches quoi d'autres ?

J'aimerai me lever, la prendre dans mes bras pour la calmer et me pardonner, mais je ne peux pas poser le pied par terre.

- Je te jure Billie que je suis désolé. Je voulais pas t'inquieter, je me suis dis que ça aller passé.

Billie ne répond pas et se contente de serrer sa mâchoire. Je soupire, j'ai vraiment merder sur ce coup. Elle va jusqu'à sa commode et en sort une crème.

- Tends moi ton pied, dit-elle froidement.

Je ne dis rien et fait ce qu'elle me dit. Le ton employé est tellement stricte que je suis incapable de la contredire.
Elle attrape mon pied et commence à mettre de la crème, sous ordre du médecin. Elle est tout sauf douce, et elle commence à vraiment me faire mal. Au début, je ne dis rien et contente de prendre sur moi, mais au bout d'un moment, j'ai trop mal.

- Tu me fais mal Billie, dis-je.

- Et toi tu fais mal à mon coeur.

Je ne dis rien et me contente de regarder son visage. Des larmes ont coulés sur ses joues. Je me sens vraiment mal. Billie finit de me masser et met un bandage autour de ma cheville. Je la remercie et elle sort de la pièce.

Putain, je suis vraiment nulle. Je pensais faire bien, et au final, je lui fais du mal. Ses parents ont sûrement raisons, je suis trop jeune. Cette fois-ci, c'est moi qui commence à pleurer, et pourtant, je lutte pour ne pas laisser mes larmes couler.

- Je vais faire à manger, tu veux rester dans la chambre ou aller dans le salon, demande-t-elle.

Je suis étonné de voir que malgré qu'elle soit énervée, elle ne me gueule pas dessus. En même temps, cela fait une heure qu'elle le fait, mais selon Finneas, il lui faut plusieurs heures pour la calmer.

- Je veux bien le salon si ça te dérange pas, réponde-je.

Billie passe une de ses mains sous mes genoux et l'autre derrière mon dos pour maintenir le haut de mon corps et elle s'engage dans les escaliers.

- Je suis désolé Billie.

- Tais-toi, je ne veux pas t'entendre.

Je ne dis rien et elle me dépose sur le canapé. Il fait déjà nuit noire dehors. Billie prépare à manger et je ne peux m'empêcher de la regarder.

Quand le repas est prêt, elle me tend mon assiette et s'assoit à côté de moi.
Elle met un film a la télé et ne décroche pas son regard de l'écran.

Il faut que je me pardonne. Je pose ma main sur la cuisse de Billie et appelle celle-ci.

- Enlève ta main s'il te plait Vada, dit-elle.

- Billie, je te jure que je suis désolé. Je ne voulais pas que mes problèmes t'impactent, mais c'etait une mauvaise idée. .

Billie qui avait les yeux fermés depuis que j'avais commencé a parler, ouvre les yeux et me regarde. Ses yeux océans, son regard que j'aime tant est remplit de tristesse.

- On est un couple Vada, tu aurais du m'en parler, dit-elle.

- Je sais, je pensais bien faire. Je te promets, je vais faire attention maintenant, et je te parlerai de tout. Billie regarde moi, c'est promis. Je te le jure.

Elle ferme les yeux et laisse échapper deux larmes alors que cette vision de ma petite amie me détruit. Je n'aime pas la voir pleurer, mais encore moins quand je suis la cause.

Je la prends dans mes bras, et contrairement à d'habitude, c'est elle qui cache son visage dans mon cou.

- Je t'aime Billie, plus que tout.

...

Billie part dans deux jours pour tourner son prochain clip. Elle part pour un week-end entier, et je ressens déjà un manque. J'ai besoin d'elle.
J'aimerai bien partir avec elle, mais les trajets sont déconseillés à cause de ma cheville. C'est donc pour cela que malgré tout, je vais faire un petit tor chez le médecin, pour essayer d'obtenir une autorisation.

- Alors, c'est toujours pas terrible, mais c'est mieux, annonce le médecin.

J'acquiesce, et il s'assoit avant de continuer.

- Tu es en pleine croissance, alors il ne faut pas forcer.

- En pleine croissance ? Je vais grandir? demande-je en souriant.

- Je ne sais pas, un ou deux centimètre pas plus. Mais ta masse musculaire va beaucoup souffrir, alors il va falloir faire attention. En attendant, comme tu as l'air de respecté les consignes, je veux bien pour le déplacement.

- Vraiment ?

- Oui.

Je souris et le remercie. Quand j'annonce la nouvelle à Billie, elle saute partout. J'aimerai faire comme elle, mais je vais éviter si je ne veux pas encore me blesser.

J'aime sa présence. J'aime quand elle est heureuse. Sa joie est contagieuse, dès que je l'aperçois, je ne peux m'empêcher de sourire. Putain, je suis que je l'aime, mais serais-je amoureuse?

- Billie, je suis amoureuse de toi.