Chapitre 27: Point de vue Billie

1.2K 46 2
                                    

C'est douloureux de souffrir, mais ça l'est encore plus quand tu vois la personne que tu aimes souffrir.

Vada va mal. Elle va vraiment pas bien, et tout le monde le remarque. Mais elle nous dissuade du contraire. J'ai peur pour elle. Vraiment. Ma famille et moi faisons tout pour lui occuper l'esprit. La relation entre elle et mes parents s'améliorent, et ils commencent a l'apprécier. Mais je vois ce vide dans les yeux de ma petite amie.

L'autre soir, elle s'est effondré dans mes bras, et j'ai lutté contre moi-même pour ne pas faire de même. Ses larmes, sa voix qui se brisait un peu plus à chaque mot, ses reniflements, ses yeux gonflés... Le lendemain matin, elle s'est réveillé comme tous les autres, en m'affichant un grand sourire. Depuis, elle fait tout pour ne pas que l'on reparle de cette soirée.

Mais je crois que le pire dans tout ça, c'est ma tournée mondiale qui se prépare. J'essaye de ne pas y penser, mais l'annoncer a Vada sera terrible, et je ne sais pas comment se passera la suite.

Vada ne va pas tarder à rentrer de son entrainement, tandis que je regarde un film dans le salon avec mes parents. La porte s'ouvre, et j'aperçois ma petite amie toute transpirante. Elle est terriblement mignonne comme ça, avec sa queue de cheval et ses quelques mèches rebelles.

- Ça va mon coeur ? demande-je.

Celle-ci me souris et vient me prendre rapidement dans ses bras. Elle salue également ma mère.

- Je vais prendre une douche, annonce-t-elle.

Elle disparait aussi rapidement qu'elle est apparue, et je décide de monter à l'étage dans ma chambre. J'entends l'eau coulait dans ma salle de bain, mais j'entends aussi comme des sanglots. Serait-elle entrain de pleurer ?

J'essaye de ne pas y penser et quand elle sort enfin, je remarque que j'avais raison. Vada semble surprise de me voir ici, et elle se retourne immédiatement pour essuyer ses larmes. Je me lève et l'entoure de mes bras, les posants sur son ventre, et ma tête posée sur ses épaules.

- Mon ange, dis moi ce qui va pas, chuchote-je.

Celle-ci se retourne vers moi, attrape ma main et va s'allonger sur le lit. On se câline alors que j'essaye de parler.

- J'ai besoin de savoir, ça me fait mal de te voir comme ça.

- Tout va bien.

Je prends sa tête dans mes mains et la force à me regarder. Je compte bien enfin savoir ce qui la tracasse autant.

- Dis-moi.

- Des fois je me demande si je mérite tout ça. La célébrité, un métier que j'aime, et toi...

- Tu le mérite, affirme-je.

Elle baisse la tête et soupire. J'attrape ses mains et les caresses.

- C'est ma famille, avoua-t-elle. Ils me manquent tous terriblement, alors qu'ils me détestent. Çà fait mal d'y repenser.

- Parles moi d'eux.

Elle me regarde surprise, et je lui souris.

- Mon père et ma mère se sont mis ensemble au collège, et ils sont toujours aussi amoureux. Ils ont eu du mal a faire des enfants, puis un jour, ma mère est tombé enceinte de triplés. Deux filles, et un garçons. A l'accouchement, un des bébés est morts, et mon frère et moi sommes nées. Tout cela, c'est ce qu'ils m'ont dit.

- Attend, tu as un frère jumeau ?

- Oui. On se ressemble énormément. Mes parents n'ont jamais vraiment regrettés d'avoir perdus un bébés, car ils en avaient eu deux. On était la famille parfaite. Il y avait tellement d'amour. Et un jour, j'ai fais une grosse connerie, ils m'ont mis dehors.

- Tu, fin, tu as fais quoi, pour qu'ils réagissent comme çà ?

Elle souffle avant d'ouvrir la bouche, et de la refermer. Elle fit cela beaucoup de fois avant de parler enfin.

- J'étais seule à la maison, et je n'allais pas très bien depuis quelques mois. Au collège, plus rien n'allait, et mes notes chutaient. Je ne voulais pas inquiéter mes parents, alors je pretéxtais de la fatigue. Un jour, je sechais les cours, et mon père est rentré à la maison. Je ne devais pas être là, mais lui aussi. Il est allé dans son bureau, et a sortit une pile de papier. Puis il est partit, car son téléphone a sonné. Je me suis précipité sur les papiers, et une feuille parlé d'adoption.

Elle s'arrête un peu avant de reprendre.

- J'ai appris que mon frère et moi, n'étions pas les enfants biologiques de nos parents. Ils nous avaient adoptés à la naissance. Quand j'ai voulu en parler calmement à mon père, il s'est énervé et m'a menacer de ne pas le dire à mon frère. L'ambiance à la maison est devenu froide, et horrible. Puis, tout le monde a pété un câble, et ils m'ont mis dehors. Mon frère n'a jamais su pourquoi j'étais partie. Ils ont voulu gardé leur secret.

Ses yeux recommencent à ce remplir de larmes, et je la prends dans mes bras. Je suis contente qu'elle m'ait enfin parlé de sa famille, et j'espère que cela lui a fait du bien. Peut être que çà l'a libéré d'un poids.

- Bon, on va passer la soirée avec ta famille ? demande-t-elle.

- Si tu veux mon amour.

Forever...and ever  ~Billie Eilish~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant