Meyri était une jeune fille qui avait toujours vécu en étant une metkayina, mais pourtant elle n'était pas comme les autres.
N'ayant pas la même apparence que ceux du clan de la mer, depuis petite elle se demandait d'où elle venait réellement.
Malh...
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— Meyri, réveille-toi ! Entendis-je la voix de Tsireya qui me paraissait lointaine.
Je me fis réveillé par des mains qui me secouèrent avec énergie. Je grognai et me retournai sur le ventre pour lui faire comprendre que je voulais dormir.
Alors que je pensais être enfin tranquille, je sentis un poids se rajouter sur moi. Et je soufflai d’agacement en gesticulant pour dégager Tsireya de moi.
— Laisse-moi tranquille bordel.
Elle émit un rire exaspéré tout en se laissant tomber pour se mettre à ma droite.
— Viens on fait une course ?
Elle vient vraiment de me réveiller aux aurores pour faire une course de ilus ?
— Pas maintenant, Tsireya. Si tu ne l'as pas encore remarqué, je dors là.
— Ah oui ? Tu parles en dormant maintenant ? se moqua-t-elle.
Je plantai mes yeux dans les siens, puis je les levai au ciel, blasée. Elle m'exaspérait.
Elle ria à en faire dévoiler toutes ses dents en se relevant et me prit les mains quand je me retournai sur le dos.
— Allez viens. C'est le meilleur moment pour nager.
Je soufflai, abattue. Elle gagnait à chaque fois. Ce n'était surtout pas difficile de gagner quand elle me proposa de se promener alors que le soleil venait de se réveiller. Le paysage était encore plus beau à cet instant.
On pourrait se croire dans un rêve tellement c'était magnifique et merveilleux.
— J'arrive dans cinq minutes, abdiquai-je alors qu'elle sauta de joie sur place.
Elle sortit de ma hutte en dansant légèrement tout en me disant qu'elle m'attendait au ponton.
Je me préparai en grommelant, les membres encore engourdis et la fatigue encore présente.
Une fois fini, je sortis de ma hutte à mon tour et m'avançai vers le ponton où l'on pouvait retrouver nos ilus.
Tsireya était pour moi comme une sœur. Nous n'étions pas de sang mais c'était ma sœur de cœur. On avait grandi ensemble, on avait fait nos plus grandes bêtises ensemble, on avait, tout simplement, tout fait ensemble.
Elle pouvait compter sur moi, comme je savais que je pouvais compter sur elle pour n'importe quoi.
— Tu es lente, ma parole, s'exclama-t-elle alors que je m'avançai vers elle.
Je levai les yeux au ciel, complètement indifférente à sa pique. Puis nous firent un cri d'appel en cœur pour convoquer nos ilus respectifs.
Une fois arrivés, nous montâmes dessus avant de nous élancer dans l'eau. Celle-ci n'était pas profonde aux abords de nos maisons mais la beauté qu'elle laissait transparaître me laissait à chaque plongée sans voix.
