08. La révélation

1.8K 90 46
                                    


J'émergeai difficilement en étirant tous mes membres

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

J'émergeai difficilement en étirant tous mes membres. Les yeux toujours fermés, je sentis tout de même la lumière du soleil se refléter sur mes paupières.

Je grognai d'agacement quand des voix se faisaient plus perceptibles dans mes tympans. Quand celles-ci se firent complément nettes, j'ouvris durement les yeux avant de les refermer rapidement lorsque le soleil me brûla les rétines.

Je me mis sur le côté pour être dos à toute cette brillance. Je retentai de les ouvrir et je tombai nez à nez sur mon arc qui reposait sur le mur de ma hutte.

Ma hutte ?!

Je n'avais pas encore les idées assez claires mais je me souvenais que je m'étais endormie sur la plage. Je ne me rappelais pas avoir fait le chemin retour jusqu'ici.

Peut-être que j'étais somnambule et que j'ai marché avant de m'endormir là.

Mais Neteyam, s'était-il endormi lui aussi à la plage ?

Il s'y trouvait peut-être encore.

Je me relevai lentement à cause de mes jambes courbaturées et passai une main sur mes cheveux tressés pour qu'ils retrouvent leur place initiale.

Je sortit avec l'esprit encore embrumé. Le soleil tapait fortement sur mon visage.

Un peu trop pour une matinée.

Je longeai les habitations en traînant les pieds par terre. Le matin, je n'étais jamais de bonne humeur.

En me frottant les yeux, je passais devant la cahute du chef et de sa famille, et alors que je commençais à m'éloigner,.j'entendis la voix grave de Tonowari m'interpeller :

Ah mon enfant, c'est à cette heure là que tu te réveilles maintenant, rétorqua-t-il sacastiquement, ce qui me figea sur place.

Mon enfant…

Il m'avait appelé "mon enfant". Ce surnom à lui seul, permit d'embaumer mon cœur ne serait-ce que quelques secondes.

Je lui souriai, reconnaissante qu'il me voyait, non pas comme une étrangère perdue dans un peuple qu'elle ne faisait pas partie, mais comme une metkayina, comme son enfant.

Tu m'as entendu Meyri ? Me questionna-t-il alors que j'étais restée hypnotisée par ce petit nom qu'il avait employé sans réfléchir mais qui avait de l'importance pour moi.

Je me grattai le front en secouant la tête, un sourire désolé à lèvres. J’avais, sans le vouloir, fait abstraction de la fin de sa phrase.

Non, désolé, dis-je simplement.

Il se rapprocha de moi jusqu'à poser sa main sur mon épaule.

Ce n'est rien, j'étais juste surpris de te voir seulement maintenant. Si tu veux les enfants sont à côté de la plage sous un arbre, m'informa-t-il en me regardant dans les yeux.

Come back to me, pleaseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant