Meyri était une jeune fille qui avait toujours vécu en étant une metkayina, mais pourtant elle n'était pas comme les autres.
N'ayant pas la même apparence que ceux du clan de la mer, depuis petite elle se demandait d'où elle venait réellement.
Malh...
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Je fus projetée violemment hors de cette scène alors que des questionnements fusaient dans mon esprit.
J'avais l'impression que ma tête pesait une tonne, et une migraine monstrueuse attaqua mon crâne.
Je n'arrivais pas encore à croire ce que j'avais vu. Ce que j'avais senti, enfin plutôt, ce que le moi bébé avait ressenti. J'avais perçu un vide intense et brutal quand je regardais cette personne s'envoler au loin jusqu'à disparaître.
La première peinture que j'avais réalisé m'était venue lors d'une vision. J'avais vu un ikran dansait dans les airs, faisant virevolter ses ailes au rythme du vent qui les frappait.
C'était bref et abstrait mais je l'avais interprété comme tel.
Alors que je l'avais dessiné pour m'en rappeler.
J'avais peut-être vu cette personne aussi dans ma vision ?
Je n'avais pas fait attention, plutôt hypnotisée par cette créature majestueuse que je n'avais jamais vu avant.
Soudain, je sentis des mains me secouer par les épaules, ce qui me ramena à la réalité. J'ouvris les yeux que j'avais gardé fermés jusque là.
Tsireya se tenait devant moi, les yeux exorbités et les mains tremblantes comme des feuilles.
J'étais déboussolée, je n'arrivais pas à comprendre ce que me disait Tsireya à travers la langue des signes. Je regardai autour de nous afin d'apercevoir les autres, mais tout le monde était parti.
Il ne restait que Tsireya et moi.
Celle-ci, d'ailleurs, me secoua un peu plus énergiquement pour que je reprenne mes esprits. Elle me montrait sans cesse la surface, alors je levai la tête et je vis les jambes de Tuk brassaient l'eau avec énergie.
Je fronçai les sourcils et demandai à Tsireya pour quelle raison ils étaient remontés à la surface. Elle ne me répondit rien et s'aida de ses mains pour s'élancer vers le haut.
Je la suivis donc sans vraiment comprendre son agitation soudaine.
En haut, Neteyam et Tuk étaient dans le même état, et j'écarquillai les yeux quand je vis Kiri allongée sur un ilu, les yeux fermés.
— Qu'est-ce qui lui arrive ? Commençai-je à m'inquiéter.
Je m'approchai doucement d'elle et vis qu'elle était inconsciente.
Neteyam tenta de la réanimer en lui faisant du bouche à bouche. Ses gestes étaient précipités et ses mains tenant le menton et le nez de Kiri tremblaient.
— Il faut rentrer, et vite, dit Tsireya en chevauchant son ilu.
Je n'arrivais pas à détacher les yeux de Kiri, et mon cœur s'enflamma férocement dans ma cage thoracique.