Meyri était une jeune fille qui avait toujours vécu en étant une metkayina, mais pourtant elle n'était pas comme les autres.
N'ayant pas la même apparence que ceux du clan de la mer, depuis petite elle se demandait d'où elle venait réellement.
Malh...
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Cinq ans plus tard.
L'air frais fit virevolter mes longues tressés, frappant contre mon dos. Je ne vis que la couleur bleutée de l'eau qui nous entoure à des centaines de kilomètres tout autour de moi. Si bien que je ne vis rien d'autre pendant plusieurs heures.
La hauteur qui me séparait de la surface de l'eau me provoqua un léger tournis. Même si ça faisait longtemps que je montais des ikrans, le fait de voler dans les airs à une si haute hauteur me donnait la nausée.
Je ne m'habituerais jamais.
Mais je n'y prêtais plus aucune importance quand je vis au loin de la terre provenant de l'horizon. L'excitation monta en flèche dans tout mon corps et je me mis à sourire de toutes mes dents.
La nostalgie se fraya un chemin dans mon cœur et mon cerveau se remémora tous les souvenirs qui provenaient de ce lieu.
J'avais l'impression que cela faisait une éternité que je n'étais pas revenu chez moi.
Enfin, mon ancien chez-moi pour être plus précis.
Je n'étais revenu qu'une fois dans les récifs pour faire la surprise à Tsireya et ses parents. Et c'était comme si j'avais repris une bouffée d'air frais.
Non pas que je ne plaisais pas avec les omaticayas, bien au contraire ils étaient devenus rapidement ma deuxième famille, mais retourner là où j'ai passé la majeure partie de ma vie, me fit un bien fou.
C'était comme retomber en enfance, là où tout allait encore parfaitement bien.
Au moment où on nageait toute la journée avec Tsireya en discutant de tout et de rien, tout en se chamaillant avec son frère.
Au moment où on se faisait gronder parce qu'on allait un peu trop loin après le récif et quand on rentrait pas à l'heure du repas du soir.
Ça me paraissait tellement loin maintenant.
Mais j'en avais gardé que des bons souvenirs.
Et parce que Tsireya me manquait plus que tout, c'était pour ça qu'avec Neteyam et Alyara en train de survoler la mer à bord de notre ikran.
Neteyam se tenait devant moi, c'était lui qui dirigeait l'ikran car il fallait bien l'avouer, il était beaucoup plus expérimenté que moi.
Du coup, j'étais derrière lui, la tête sur son dos et agrippant fermement dans mes bras le petit corps de notre bébé enveloppé d'une couverture épaisse.
