Lone Wolf (BxB)

Chapitre 18

Il faut que je me ressaisisse, Naïr réveille-toi ! Tu es un alpha ! Tu ne dois pas te laisser envoûter par une odeur.

Mais qu'est-ce que j'ai fait au bon sang ! Qu'est-ce qui ne va pas avec moi... Comme si je n'avais que cela comme problème.

Je ne fais que tourner au rond dans le salon depuis que j'ai laissé Lou seul dans ma chambre.

Je ne sais plus quoi penser de tout cela. Tôt ou tard mon père se doutera de quelque chose...

En réalité notre lien n'est pas encore abouti car il ne m'a pas encore mordu. Or c'est quelque chose qui doit se faire mutuellement, d'un acte de réciprocité entre deux loups. Honnêtement, grâce à cela je n'ai pas pu bien imprégner son odeur et père ne s'est rendu compte de rien la dernière fois.

Sohrabi Afshin, Grand Alpha du clan Sohrabi, plus grande lignée jamais connue jusqu'ici. Chef de la famille Sohrabi et père de deux enfants Naïr et Raina Sohrabi.

Mon père est un être redoutable. Il est respecté au sein de notre meute et même entre les Alphas des grandes nations. Un homme aussi respecté que lui de nos jours, est-ce que les gens accepteraient le fait qu'il bat son fils car il n'est pas à la hauteur de ses espérances ?

Mais à l'heure actuelle ce n'est pas mon père que je crains mais bien monsieur Hosburn...

Le bêta de la meute, Frédéric est très fidèle à mon père et donc il ne me lâche pas d'une semelle car une erreur de ma part et une erreur face à l'Alpha et vaut mieux ne pas décevoir l'alpha...

Avec moi il est comme l'aigle qui plane au-dessus de sa proie. Il reste attentif à tous mes faits et gestes...

Purée à cette pensé, je m'affale sur mon lit.

   - Cela va être encore plus compliqué de te voir mon Lou... marmonnais-je à moi-même.

Au même moment Raina sort de sa chambre et me rejoint.

   - Mon cher frère, comment vas-tu ? Dis-elle en s'asseyant à côté de moi.

   - Qu'est-ce que tu veux ? Lui répondais-je

   - Je vois que tu es toujours aussi accueillant. Je la regarde fixement. Bien, ça fait longtemps qu'on n'a pas été proche tous les deux et j'avoue que tu me manques un peu... me déclara-t-elle.

Ma sœur et moi on était proches lorsqu'on était enfants. Vous voyez ma sœur comme cela mais elle a reçu une éducation d'alpha aussi pour qu'elle puisse endosser la meute au cas où il m'arriverait quelque chose. On s'entraînait ensemble, on étudiait ensemble etc...

Mais puis nos chemins ont dû se séparer à l'âge adulte et on se voyait de moins en moins...

  - Je suis désolé mais je n'ai pas le temps en ce moment...

  - J'étais ta confidente et maintenant tu me donnes plus de ton temps... Toujours le même discours, je le connais par cœur à force. Dis-elle en s'en allant.

Je ne dirai pas que je ne ressens rien face à cela mais je n'ai vraiment pas le temps entre les entraînements, les cours, mon père et Lou maintenant... Je ne peux rien y faire.

En regardant l'heure, je vois qu'il est bientôt midi. Lou doit avoir faim. Je me dirige donc dans la cuisine pour prendre une assiette du plat de ma mère sans oublier de la saluer et m'en allai pour ma chambre.

J'ouvre la porte et vous connaissez le sentiment de culpabilité et la manière dont vous vous sentez bête car vous prenez connaissance de quelque chose ? C'est ce que je ressens là maintenant en voyant Lou en pleure, recroquevillé avec la couverture autour de lui. Ce qui revient à mon esprit est la phrase qu'il a dit tant de fois « ne me laisse pas » et moi qu'est-ce que je fais ? Je le laisse évidemment seul, purée !

  - Lou...

  - Non tu es horrible, tu m'abandonnes à chaque fois... sanglote-t-il. Je veux partir, Naïr... Je me sens extrêmement mal ici... Les larmes coulent à flots de ses yeux. Je me sentais mieux dehors, dans les bois. S'il te plaît laisse-moi partir... finit-il d'une petite voix.

Non non je ne dois pas le laisser partir, qu'adviendra-t-il de moi ? Mon partenaire loin de moi ? A cette pensée mon visage se serre et je grogne et mes crocs sont ressortis. 

 - Non mais tu crois réellement que je vais te laisser partir ? Dis-je en avançant vers lui. Oses juste quitter cette chambre et tu verras de quel bois je me chauffe mon petit oméga. Un choc de lit sur son visage. Donc tu vas bien me faire plaisir de manger ce que je t'ai ramené et de te taire au lieu de m'énerver encore plus ! Lui criais-je en lui jetant l'assiette.

  - JAMAIS ! Cria-t-il.

Il se leva pour courir vers la porte mais je l'ai retenu. Il n'arrêtait pas de se débattre mais sans succès. Finalement il se résigna et il se fondit par terre.

  - Tu pourras jamais t'éloigner de moi Lou. Malgré tous tes efforts tu ne réussiras pas donc acceptes juste ton sort. Si tu restes un gentil et sage petit loup, je te promets que tu n'auras plus jamais mal. Lui déclarais-je.

Il resta par terre à sangloter pendant une bonne dizaine de minutes avant de finalement ramper vers moi et de m'agripper en signe de résignation.

  - Reste toujours avec moi Naïr... Je t'en supplie...

Honnêtement, dans quel bourbier je me suis mise.