CHAPITRE 4 : LA CHASSE DE LA REINE

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DEMETRIO

Demetrio...

Tu me fais tellement honte.

Tu me dégoûtes.

Tu ne seras jamais grand comme lui.

Jamais.

♛♛♛

Alessio tire une gueule affreuse devant mon bureau. Je devine que les évènements récents ne vont pas me plaire.

— Un seul homme est revenu, Demetrio.

Je ne le calcule même pas. Je me tourne vers la fenêtre. Je serre les dents et me retiens.

De tout détruire.

Putain. Cette fille me complique tout. Une vraie chieuse.

Comme son père.

— Amène-le moi. Maintenant. Ou je te jure que je ne te confierais plus aucun de mes hommes, Alessio.

Alessio se lève, et ouvre la porte.

Julio apparaît dans l'encadrement de la porte. Il a une entaille profonde sur le cou, des cernes monumentales. Elle l'a bien traumatisé on dirait. Il s'avance néanmoins avec vitesse. Il ne dit rien, respire bruyamment et pose un papier froissé sur mon bureau. Il repart exactement comme il était arrivé. Alessio ne dit rien non plus.

Putain, mais ils sont tous traumatisés ou quoi ?!

J'attrape le papier. Je commence à le lire :

Demetrio,

J'ai adoré flinguer tes hommes. Le petit Julio était pas trop mauvais. Au moins tu sais les former, c'est déjà ça.

Par contre, je n'apprécie pas trop les lâches qui restent dans leur fauteuil et qui envoient des hommes au lieu de bouger leurs petites fesses. Je ne te vise pas, bien sûr.

Surtout que je travaille, là. Donc je t'arrête tout de suite. Si tu veux une chienne, il en manque pas sur Terre. Alors stop. Laisse moi faire mes petites affaires, je te laisse faire les tiennes.

C'est dingue comme on peut plus bosser de nos jours, hein.

Donc dit bien à tes chiens de me foutre la paix, parce que ce serait dommage que tu finisses tout seul étant donné que je les aurais liquidés jusqu'au dernier.

Et méfie toi.

Je ne rate jamais ma cible.

Bye

𝕷𝖆 𝖗𝖊𝖌𝖎𝖓𝖆 𝖉𝖊𝖑 𝖌𝖗𝖎𝖑𝖑𝖊𝖙𝖙𝖔

— Elle me provoque. Je vais l'écraser comme la minable organisation d'Enzo.  Puis, je vais tuer toute sa famille. Après, je la tuerai. Aussi froidement qu'elle a tué mes hommes.

— Demetrio...

— Dégage, Alessio. Crachais-je amèrement.

Alessio ne dit rien. Tant mieux, je préfère voir sa bouche fermée.

Il se casse enfin, me laissant seul avec cette amertume dans la bouche. Une amertume que je connais tellement bien. La haine.

Eva...

Décidément, tu aimes jouer.

Ça tombe bien parce que moi aussi.

Mais je vais me délecter de te voir perdre la tête.

EVAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant