CHAPITRE 5 : GAME OVER

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EVA

J'ouvre péniblement les yeux. Une douleur affreuse me fait tourner la tête. J'ai mal partout. Tout mon corps semble traumatisé. J'ai des courbatures, un énorme pansement sur le front. J'ai faim, j'ai soif, c'est affreux.

Je sais pas où je suis, mais c'est sûr qu'il faut que je me barre vite fait bien fait.

D'ailleurs, qu'est ce que je fous là ?

Ah, mais oui, c'est vrai. Le bâtard dans mon salon ! Il doit être un subordonné de ce vieux mec, là, comment il s'appelle, déjà ?

Un truc qui commence par D.

Hum... Je l'ai sur le bout de la langue, merde !

Demetrio.

Je me remémore l'épisode d'hier. Je grince les dents en songeant à mes erreurs.

Comment j'ai pu me faire avoir comme une débutante ?

Je ris nerveusement face à ma bêtise.  J'ai l'impression d'être une grosse folle, là.

Bref.

Je divague.

 Je dois impérativement me sortir de cette mouise. Et vite.

J'analyse ma situation assez rapidement. Je suis dans une cave plongée dans les ténèbres. Le sol est dur est froid. Je suis blessée. J'ai froid. J'ai soif. J'ai faim. Je suis attachée par une chaîne aux poignets. Je suis vraiment pas en capacité de m'en sortir, mais comme on dit, qui ne tente rien n'a rien.

Il faut d'abord que je me défasse de ces menottes.

C'est simple, Eva, non ?

Mes doigts parviennent à saisir une épingle dans ma poche. J'ai toujours une épingle et un stylo sur moi. Juste parce que ces deux objets sont d'une aide précieuse lorsque les choses tournent mal et que je suis dans une mauvaise situation.

Après maintes tentatives, avec mes doigts fins, je parviens enfin à me détacher les poignets.

Je glisse mes fesses sur le sol et me relève.

Putain. J'ai failli me casser la figure, le sol est gelé !

Bizarrement, la porte est ouverte.  C'est putain d'étrange. J'ai l'impression de tomber dans un autre piège.

Je le sens pas. Vraiment pas.

Mais j'ose, comme d'habitude.

Doucement, je la pousse, et l'entrouvre de sorte à vérifier que personne ne soit en face d'elle. Rien. Pas un bruit, pas un mouvement, pas un visage. Prudemment, je l'ouvre complétement. C'est super dangereux, ce que je fais, mais il faut que je sorte d'ici, et ce, le plus rapidement possible.

Et comme une personne tout à fait sensée, j'analyse les lieux.

Je suis dans une villa. Une très belle villa. Typée comme dans le sud, avec des grandes pierres rosées, dans grandes fenêtres, un magnifique jardin parsemé de plantes exotiques. Des fontaines, des piscines, des terrasses, des terrains de sport. Une immense propriété. Je n'en crois même pas mes yeux, mais dois me concentrer sur mon objectif : sortir d'ici. Et vite.

Dans mon esprit, une question me travaille :

Pourquoi je suis réellement ici ?

Je n'ai rien fait à leur mafia. Et je n'ai rien fait à Demetrio.

EVAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant