DÉESSE ATHÉNA T2

Chapitre 8

Pdv: Éna

Lendemain de la soirée au club...

-...je te jure, je pense que c'était mon meilleur coup.

J'essayais tant bien que mal de me concentrer sur mes révisions, mais John n'arrêtais pas de me parler de la blonde d'hier soir. J'étais venue travailler dans cette bibliothèque et il avait décidé de me rejoindre. Je ne comprend pas vraiment pourquoi, puisqu'il faisait tout sauf travailler. Il ne semblait pas se soucier le moins du monde de mes examens qui avaient lieu demain.

En ce qui concerne Aaron, il est parti tôt ce matin. Il n'a pas menti en disant qu'il prendrait le canapé. Il n'a pas essayé d'aller plus loin avec moi et n'est pas venu me rejoindre dans mon lit. Il ne s'est même pas plein de mon appartement. Je suppose qu'un grand PDG comme lui ne vit pas dans un endroit aussi petit que le mien. À vrai dire, je me demande même s'il n'a pas eu mal au dos toute la nuit, mais qu'il n'a pas osé me le dire. Il faut dire que mon canapé n'est pas le plus confortable du monde.

-J'avoue que je n'avais pas prévu de te perdre de vue le reste de la soirée. Je n'ai pas pu vous espionner, toi et l'autre là.

-Nous espionner ?, demandais-je amuser.

Il se comportait comme un grand frère qui ne laisserait aucune homme m'approcher. Je ne le pensais pas aussi protecteur, mais ça m'amuse. J'espère juste qu'il ne compte pas rester autant sur ses gardes dans l'avenir.

-O-Oui, enfin, juste pour vérifier qu'il ne te fait aucun mal. C'était juste de l'ironie, je ne t'espionne pas vraiment.

Ok, là, John agit vraiment bizarrement. Je fronce mes sourcils face à son air gêné. J'avais déjà remarqué qu'il n'était plus lui même depuis un certain temps, mais là, il me ment clairement.

-Tu me caches quelque chose, John.

-Quoi ?, demande-t-il comme s'il était perdu.

-Tu agis trop bizarrement pour que ce soit normal. Tu me caches quelque chose et j'aimerais savoir ce que c'est, dis-je d'un ton qui trahissait ma colère.

Cette fois, je laisse complètement tomber mes révisions. Mes yeux s'ancrent profondément dans ceux de mon ami.

-Écoutes, je ne peux pas t'en parler. Rien que prononcer ces quelques mots pourrait me coûter ma vie. Mais je te promets que tu seras bientôt au courant de tout, dans les moindres détails. Et je te jure qu'à ce moment là, tu ne m'en voudras pas le moins du monde.

Je ne comprenais plus rien à ce qui se passait. John me mentais et ouvertement en plus de ça. Je n'avais pas -plus- envie de vivre dans le mensonge. Alors sans lui répondre, je décide de ranger mes affaires. En un rien de temps, tout est dans mon sac et j'enfile ma veste. John ne cherche pas à m'arrêter. Il semble juste peiné de me voir réagir ainsi mais il devait si attendre. Ce n'est pas comme si j'allais sauté de joie en apprenant que mon ami -mon seul ami- se foutait de moi.

-Tu reviendras, hein ?

Il avait compris que j'avais besoin de temps, même si c'était quelques jours. Malgré tout, sa question me faisait un petit pincement au cœur. Je l'aimais et il le savait. Il était ma seule famille et je ne voulais pas le perdre.

-Tu sais bien que oui.

Sans rien ajouter d'autre, je sors du bâtiment pour rentrer chez moi.

~

-Et voila pour vous !

Je dépose l'assiette de la cliente sur sa table et rejoins rapidement le bar.