Nda: excusez-moi pour le retard... j'ai fait du mieux que je pouvais <3
Cela faisait maintenant deux jours que je n'avais vu ni Pablo ni John. Alessio m'avait littéralement séquestré chez lui et ne me quittait pas une seule seconde. Pourtant il était au courant, tout autant que moi, que je devais partir aujourd'hui en direction de Chicago.
-Qu'est ce que tu fais ?
Je sursaute en entendant Alessio à moins d'un mètre de moi. Il a le chic d'être très discret lorsqu'il le veut. Je finis de plier un de mes tee-shirts et je le met dans mon sac. Pablo doit passer me prendre dans une heure.
-Je termine mon sac.
Je n'ose pas me retourner et le confronter. Je sais très bien qu'il serait capable de me convaincre de rester ou au moins, de retarder mon départ. Et je sais aussi que cela n'est pas envisageable.
-Pourquoi est-ce que tu fais un sac ? Tu ne passeras même pas une journée entière là-bas.
Le ton qu'emploie Alessio est plein de reproches. Il m'a fait comprendre plusieurs fois qu'il n'aimait pas le fait que je retourne là-bas. Je sais bien qu'il cherche juste à me protéger, mais je commence sérieusement à en avoir marre de son côté possessif/protecteur. Je me retourne pour lui faire face. Aucun doute, il est énervé vu son visage fermé.
-Tu n'as pas été là pendant deux ans, Alessio. Et regarde, je suis toujours en vie. J'ai su me débrouiller seule. Je n'ai eu besoin de personne. Alors ce n'est pas un petit voyage aux États-Unis qui va me tuer. En plus, je ne serai pas seule. TES hommes seront là pour ME protéger. Tu n'as juste qu'à espérer que tu as embauché des personnes compétentes. Et crois moi, ce n'est pas toi qui va m'empêcher de monter dans ce putain de jet privé.
Je ferme les yeux un instant, le temps de me reprendre. Ce n'est pas le moment de m'embrouiller avec lui. Je n'ai pas envie de partir en sachant qu'il ne sera pas là pour me dire au revoir. Je referme mon sac et le prends en main.
-Laisse moi juste faire ce que je veux et surtout ce que je dois faire, s'il te plaît. Tu ne pourras pas éternellement me garder ici, enfermé comme un chien. Aies confiance en moi. C'est tout ce que je te demande.
Sa mâchoire toujours contractée, il me regarde comme si j'étais insignifiante. Moi qui pensais qu'il allait comprendre que si je m'engage dans cette mission, c'est seulement pour pouvoir rester au près de lui sans avoir à toujours surveiller nos arrières.
-Très bien, finit-il par répondre.
C'est en entendant sa voix que je comprends que rien ne va. Il n'a pas confiance. Je peux le voire dans ses yeux.
Il n'a pas confiance en moi.
Alessio se tourne et sort de la piece. Je ravale ma salive et m'oblige à sourire dans le vide pour ne pas laisser couler les larmes qui remplissent mes yeux.
Peu de temps après qu'Alessio ait quitté la pièce, j'entends la porte d'entrée claquer violemment.
La villa est plongée dans le silence, comme pour me montrer que je suis seule maintenant.Je resserre la poigne autour des lances de mon sac. Il veut la jouer comme ça ? Très bien. J'allais lui montrer à quel point je me débrouille bien sans lui. Lorsque je reviendrai ici, ce sera avec Aaron ligoté à l'arrière de la voiture. Et je jure qu'Alessio n'aura plus rien à redire, mis à part s'excuser pour son comportement enfantin.
Je descends mes affaires dans l'entrée puis, je pars m'installer dans le salon. Je regarde le téléphone posé sur la table basse. Lors de mon petit séjour au Mexique, Eduardo ne s'est pas gêné pour me prendre toutes les affaires que j'avais sur moi en entrant dans le bureau d'Aaron. J'ai donc dû dire adieu au téléphone que m'avait offert John. Alessio m'en a donné un nouveau hier et a déjà enregistré son numéro dedans. Même si j'ai fortement envie de l'appeler pour lui dire de rentrer, je reste campée sur mes positions.
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DÉESSE ATHÉNA T2
RomanceAthéna Hanson. 22 ans. Patiente au Stone Institute of Psychiatry à Chicago. Souffre d'une forme de syndrome de Stockholm, d'érotomanie et de délires post-traumatique. Voilà les quelques mots qui résumaient ma situation, il y a encore quelques s...