Chapitre 30

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Pdv: Éna

Après avoir quitté les Russes, Alessio et moi sommes rentrés à la maison. Nous comptons retourner vois Aaron. Mais pour le moment, Alessio a préféré rentrer et prendre le temps de me faire à manger avant de retourner au hangar. Il veut s'assurer que, malgré tout ce qui se passe, je continue de prendre soin de moi. Pourtant c'est plutôt moi qui devrait m'inquiéter pour lui.

Je ne sais pas exactement ce qu'il se passe dans sa tête, mais tout doit être chamboulé. J'ai peur qu'il n'arrive plus à se contenir et qu'il fasse une connerie. En même temps, qui réagirais normalement dans ce genre de situation. Je ne sais même pas comment il a pu tenir jusqu'ici.

En ce qui concerne Aaron, j'ai hâte de voir ce qu'il a de nouveau à nous révéler. Je ne crois absolument pas à sa volonté de nous aider. Les flics doivent être à sa recherche depuis un moment déjà, j'ai peur qu'il tente de gagner du temps. Il se peut même que la DEA ait fait le lien entre l'évasion de Alessio et ma soudaine fuite des États-Unis.

-Tiens, manges ça.

Je souris à Alessio et m'empare de ma fourchette. Je ne me lasserai jamais des plats italiens qu'il me prépare. Ça change de la nourriture américaine composée de gras et...de gras. Aujourd'hui, j'ai le droit au pasta alla carbonara, comme le dit si bien Alessio avec son accent sexy. Dès la première bouchée, c'est un pur délice. Si bien qu'un bruit de satisfaction s'échappe d'entre mes lèvres. Alessio le remarque puisque ses yeux se posent sur ma bouche. À en juger par son expression, j'aurais mieux fait de ne pas faire de bruit.

-Tu ne peux pas faire ce genre de bruit, si ce n'est pas moi qui te les procure.

Je lève le yeux au ciel, mi-amusée mi-exaspérée par ce qu'il me dit. Alessio est un homme jaloux, c'est un secret pour personne. Mais être jaloux d'un plat ? Je décide de le charrier un peu et accentue mes expressions. Tout en le regardant droit dans les yeux, ma bouche vient englober ma fourchette de nouveau pleine de pâtes à la carbonara. Mes lèvres glissent contre le métal avec lenteur et languide, de façon à mimer une fellation. Je ferme mes yeux et laisse échapper un gémissement.

Je sens les yeux de Alessio sur mes lèvres. Une fois ma bouché avalée, ma langue glisse sur ma lèvre inférieure. Lorsque mes paupières s'ouvrent, je découvre Alessio beaucoup trop proche de moi. Mes yeux plongent dans les siens. L'espace d'un instant, il n'y a que lui et moi. Je ne me lasserai jamais de la sensation que me procure son regard lorsqu'il est dirigé vers moi. J'ai de plus en plus chaud, Alessio semble le remarquer puisqu'il me demande pourquoi mes joues sont aussi rouges. Je ne trouve même pas la force de lui répondre. Il ne m'en tient pas rigueur.

Je baisse les yeux sur son pouce, lorsqu'il l'approche de moi. Il vient effleurer le coin gauche de ma bouche.

-Il te restait un peu de sauce.

J'écoute à peine ce qu'il me dit et me contente d'entrouvrir les lèvres de ma bouche, lorsqu'il y introduit son pouce. Son regard m'intime de lécher, alors j'exécute. Ma langue lèche son doigt, tandis que mes yeux ne quittent pas les siens une seule seconde. Mes lèvres exercent des vas et viens avec lenteur.

-Éna...

Alors que je croyais qu'il aimait ce qui se passe, il enlève brusquement son pouce de ma bouche. Il enlève ma salive, qui se trouve autour de celui-ci, à l'aide d'une serviette. Puis, avant que je n'ai le temps de lui demander une explication, ses lèvres se retrouvent sur les miennes. Il m'embrasse plusieurs fois d'affilé sans que je puisse faire quoique ce soit. Lorsqu'il cesse enfin, il se redresse et me dit:

-Il vaut mieux s'arrêter maintenant, sinon j'ai peur qu'on ne reparte jamais voir le connard enfermé au sous sol du hangar. Finis ton assiette. Je vais prendre une douche en attendant.

DÉESSE ATHÉNA T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant