Chapitre 48

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Je regarde chacune des deux extrémités du couloir. Puisque le mexicain comptait m'emmener au près de Eduardo, je ferais mieux de rebrousser chemin pour ne pas tomber sur lui. Alors que je fais mes premiers pas vers là d'où nous venons, je me stoppe. Et si Eduardo m'attendait avec Alessio ? Peut-être que je devrais aller dans l'autre sens finalement et directement confronter Eduardo. Je me retrouve en plein dilemme. Mais un nouvel élément vient m'aider dans ma décision. Si je fais demi-tour, je serai confrontée à la horde d'hommes qui attendent qu'une seule chose: éliminer chacun de mes hommes. Il est clair que je ne pourrai pas les affronter seule. Alors que même si Eduardo est protéger par un ou deux de ses hommes, j'aurai plus de chance de ressortir d'ici vivante. Je crois que je n'ai pas vraiment le choix finalement.

J'avance dans le couloir sans savoir où aller. Je reste discrète, essayant d'entendre le moindre bruit qui me signalerait la présence de Vazquez ou Alessio. Je dois quand même me dépêcher. Mes hommes et les russes vont bientôt envahir les lieux, si ce n'est pas déjà fait. J'entends des tirs provenir d'en bas.

Lorsque j'arrive à une intersection, j'ai le choix de continuer à droite ou à gauche. Je tends l'oreille, restant en arrière, essayant de savoir si je suis seule et si je peux continuer. Je perçois difficilement une voix faire écho contre les murs. En me concentrant un peu plus, j'en déduis qu'elle vient de la gauche. Il y a peu de chance que cette personne parle toute seule. Je vais devoir me débarrasser d'eux. Quoique, ça ne m'étonnerai pas que ces mexicains soient assez fous pour parler avec le vide.

Plaquant mon dos contre le mur, je penche légèrement ma tête sur le côté pour observer mes prochaines cibles. Heureusement, le bâtiment est très mal éclairé, ils ne devraient pas me voir. « Ils » pour les deux hommes que j'aperçois. Ils ne doivent pas être plus grands que moi, mais ils ont l'air musclés et doivent savoir se battre. Ils se tiennent de chaque côté d'une porte, ne se regardant même pas lorsqu'ils se parlent. Quoi qu'il se trouve de l'autre côté de cette porte, ce doit être assez important pour que Eduardo ait posté deux chiens de garde ici.

Je ne suis pas bien placée pour leur tirer dessus. Alors sans réfléchir, je fais du bruit en tapant légèrement mon arme contre le mur. Les deux hommes se regardent, s'adressent quelques mots avent que l'un d'eux se décide à avancer dans ma direction. Je recule et me met en position, prête à tirer. Et c'est ce que je fais lorsqu'il apparaît dans mon champ de vision. Je vise son bras, lui faisant lâcher son arme. Puis, je le surprends en plaquant mon arme contre son torse. Je lui ordonne de se retourner. Mais visiblement il ne me comprend pas puisqu'il tente de me prendre l'arme des mains. Mauvaise idée, je crois que je suis meilleure au corps à corps plutôt qu'au tire. Je lui envoie mon poing dans sa mâchoire, tout en évitant sa main qui veut m'agripper, et le fait basculer. Après sa misérable tentative, il se retrouve dos à moi. Alors qu'une de mes mains tient les siennes dans son dos, l'autre colle le canon de mon arme contre l'arrière de son crâne. J'ai gagné.

Je sors alors de ma cachette, accompagnée du mexicain qui me sert maintenant de bouclier. Bien que le gilet par balle soit util, il ne me protège pas entièrement comme le fait maintenant cet homme. Le mexicain resté près de la porte braque son arme sur nous. Même si je suis terrorisée au fond de moi, je le cache du mieux que je peux.

-Lâche le.

Alors ils parlent anglais. Je lui souris pour réponse. Il n'a pas l'air d'apprécier la position dans laquelle il se trouve.

-Ouvre moi la porte, dis je en articulant chacun de mes mots.

Ma prise se raffermi autour de mon otage. S'il ne fait pas ce que je lui demande, il peut dire adieu à son collègue. Pour appuyer ma pensée, j'enlève le cran de sûreté de mon arme. Il faut que je trouve le moyen de lui faire obéir. Il y a une caméra accrochée au plafond au bout du couloir et je suis pile dans l'axe. Si elle est en marche, alors Eduardo doit déjà s'être rendu compte que j'ai échappé à ses hommes.

DÉESSE ATHÉNA T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant