effevescent (Avatar)

Chapitre 32

Normalement, les Na'vi s'entraînent au combat à mains nues dès leur plus jeune âge et quand vient le moment de commencer le véritable entraînement, ils ont déjà une base solide sur laquelle s'appuyer. Alva, née humaine sur Terre, n'avait rien de tout cela, et bien que les techniques de mêlée des Na'vi présentent des similitudes avec le jujutsu humain, il était toujours difficile de s'y retrouver. Tsu'tey lui avait donné les instructions les plus basiques possibles après avoir vu à quel point elle était désespérée. Après quelques leçons et le fait qu'elle ait réussi à s'approcher de lui, il a décidé que c'était suffisant. Il ne l'admettrait jamais, mais il faisait la course contre Neytiri pour préparer son dreamwalker pour l'iknimaya plus vite qu'elle ne préparait le sien. Jusqu'à présent, il gagnait. Et de beaucoup. Les leçons de combat la laissaient endolorie, meurtrie et épuisée, mais elles la rendaient aussi plus forte, plus agile et plus rapide. Elle a été entraînée par les meilleurs après tout.

Tsu'tey lui avait dit un jour qu'il espérait qu'elle soit meilleure à l'arc qu'au combat, sinon elle pourrait tout aussi bien s'allonger et attendre la mort si une bataille devait avoir lieu. Elle lui avait souri avant de lui tapoter l'épaule.

Ils passèrent plus de temps à travailler l'arc qu'à se battre et Alva s'améliorait beaucoup à chaque leçon. Elle était naturelle, pas encore aussi bonne qu'un autochtone, mais de loin meilleure que n'importe quel dreamwalker qu'il avait jamais vu. Alva adorait le tir sur cible. Enfin, c'était le cas après avoir appris à tirer à l'arc, avant cela, elle était prête à sauter d'une falaise chaque fois que son professeur apportait cette satanée chose. Sans parler du fait que Tsu'tey a peut-être triché avec le système et commencé l'entraînement à l'arc avant de finir quoi que ce soit d'autre, et le pistage pas loin après. Normalement, un Na'vi apprend d'abord à se battre, puis l'arc, puis la traque et après tout ce que la chasse implique. Alva avait plutôt quelque chose comme : arc, pistage, combat, arc, arc, combat, arc, arc, pistage, arc, pistage, arc, arc et maintenant la chasse. Mauvais dans tous les sens du terme, mais cela fonctionnait pour eux, et il était normal que les dresseurs adaptent l'entraînement à leurs élèves.

Il pleuvait abondamment et un nuage sombre se profilait au-dessus d'eux. Tsu'tey l'observait dans un des arbres et elle pouvait sentir ses yeux brûler en elle. C'était le moment de faire ses preuves.

Il était difficile de garder un sourire heureux quand elle savait ce qu'elle avait à faire. Ses amis avaient déjà essayé de lui remonter le moral, mais son cœur était toujours aussi lourd qu'avant. Mais c'était le mode de vie des Na'vi et si elle voulait vivre parmi eux comme l'une des leurs, elle devait l'accepter.

Ils, elle, ont traqué ce yerik pendant des jours. Il était béatement inconscient de sa présence car elle restait principalement dans ses arbres bien-aimés et il continuait à brouter, à courir et à vivre même si elle comptait les heures jusqu'à ce qu'il ne le fasse plus.

"C'est déjà l'heure ?" Elle a demandé à son professeur avec un froncement de sourcils triste, les mains se serrant autour de l'arc d'entraînement bien usé.

Il secoua la tête. " Pas encore. "

Alva hocha la tête et se retourna pour observer sa proie. Cet animal allait être son ticket d'entrée dans le clan, un mal nécessaire, se dit-elle. Il vivrait confortablement dans les bras d'Eywa, elle s'en assurerait. Alva honorerait le yerik, c'était le moins qu'elle puisse faire.

La pluie avait trempé ses cheveux et ses vêtements avant même que la traque ne commence, mais elle ne sentait presque plus l'averse régulière. Son cœur se refermait en préparation et son esprit avait déjà commencé à l'entraîner dans les nuages confortables et chauds.

Elle fit quelques pas en avant, en faisant attention à ne pas marcher sur des brindilles ou tout ce qui pourrait faire un bruit fort. L'yerik s'est brièvement arrêté de manger, a tourné la tête dans sa direction avant de se remettre à manger. Alva laissa échapper un souffle de soulagement lorsque l'animal ne la remarqua pas, accroupie dans les hautes herbes. Elle se sentait comme un lion ou un tigre traquant un zèbre, attendant juste le bon moment pour frapper.