effevescent (Avatar)

chapitre 11

Alva se retourna sur la chaise qu'elle avait volée à l'un des officiers dans le centre d'opérations bondé où elle avait été convoquée tôt le matin. Il était bien trop tôt pour être réveillée et pourtant la pièce était animée comme si elle n'avait jamais cessé de l'être. Son frère était appuyé sur la station halo qui montrait l'une des nombreuses mines RDA placées sur Pandora. Elle gloussait bruyamment et levait les jambes et les bras à chaque rotation.

"Eywa n'aime pas ton frère". Elle déclara une fois qu'elle eut arrêté de tourner sur elle-même et qu'elle était maintenant allongée face contre terre dans l'image holographique de la mine sale. Elle a relevé la tête et l'a fixé avec de grands yeux troubles avant de reprendre la parole. "Mais elle te pardonnera, je le sais."

Parker Selfridge soupira et baissa les yeux vers le sol avant de secouer la tête. L'homme a posé ses mains sur le bord de la plateforme. "L'Eywa n'existe pas, Alva. C'est juste quelque chose que les indigènes croient et cette folle de Grace."

"Elle te pardonnera ça aussi." Alva lui souffla une framboise et s'adossa à son fauteuil moelleux. Son frère avait des cernes violets sous les yeux et ses épaules étaient affaissées. "Tu vas bien ? Tu as l'air... fatigué"

"C'est bon"

"Je sais que tu ne vas pas bien, Parker, je peux le sentir". Elle lui a dit avec un doux sourire sur les lèvres, "Un de tes bulldozers s'est cassé ou quelque chose comme ça ? Non attends, j'ai trouvé, Grace a dit quelque chose qui t'a blessé". Alva gloussa et plaça une main sous son menton, appuyant son coude sur son genou.

"J'ai dit que c'était bon, ne t'en fais pas", lui dit Parker et une fois de plus, comme il l'a fait tant de fois depuis qu'elle est en sa compagnie, il soupira et se déplaça. "Tu dois amener ton Avatar pour un contrôle".

Alva fredonna et ramena son pull trop grand sur ses mains avant de s'enfoncer davantage dans le fauteuil où elle s'était installée lorsque son frère l'avait laissée entrer. "Non"

"Non ?"

"Elle répéta et ricana quand il serra la mâchoire avant d'inspirer profondément comme pour ne pas s'en prendre à elle. Alva, qui ne portait que des chaussettes aux pieds, comme d'habitude, les souleva avec défi et les plaça juste à côté de sa main tremblante. "Je me suis enfin libérée de la cage que tu as construite, et je ne vais pas y retourner".

"Oh, pour l'amour du ciel, Alva ! Ce n'est pas une cage, elle est là pour te protéger. Et puisque tu t'es enfuie du Dr Augustine, nous devons voir si tu l'as endommagée d'une manière ou d'une autre." Il fulmine, les sourcils froncés et les yeux fermés. Selfridge secoue la tête et pousse les jambes d'Alva hors du bureau, en prenant soin de ne pas toucher ses chaussettes qui étaient étrangement humides et pleines de taches d'herbe. Alva sourit d'un air penaud au regard offensé qu'il lui adressa. "Ces choses coûtent cher", poursuivit-il en pointant son doigt sur elle.

La femme fredonna et fit tourner une boucle serrée autour de son doigt. "Tu n'es pas très convaincant, mon frère. Une vie en dehors d'une cage vaut tout l'argent de tous les univers". Alva secoua son poignet pour faire bouger les bandes, apaisant ainsi son anxiété croissante.

"Selfridge secoue à nouveau la tête, cette fois avec une nouvelle fatigue qu'il n'avait pas auparavant, comme si un poids pesait sur ses épaules. Il a traîné les pieds et a pris une grande gorgée de café dans sa tasse. "Je n'ai ni le temps ni l'énergie de me disputer avec vous. Le temps, c'est de l'argent"

Alva s'est moquée et a attrapé son poignet avant qu'il ne puisse faire une sortie dramatique. "Parker, allez, je suis ta soeur. Ne me renvoie pas dans la cage" Ses yeux le suppliaient, le suppliant de ne pas la forcer à retourner là où elle n'appartient pas. Alva se fanerait comme une fleur s'ils la renvoyaient à l'intérieur de la porte de l'enfer, elle n'était pas faite pour une cage - elle était faite pour la Pandore sauvage et tout ce qu'elle contient.