Dangerous bad boy

1- On ne me l'a jamais faite celle là.

Chapitre un:

«Aller, vient! On sort ce soir pour fêter ton retour à Londres?
-Je ne sais pas Alex... Je viens juste d'arriver après sept ans d'absence, je ne peux même pas me reposer?
-Non! Je t'emmène en boîte ce soir, à vingt-deux heures et demi, soit prête!
-Mais, il y a le prisonnier qui s'est évadé qui sort tous les soirs!
-C'est pas grave! Je viendrais te chercher.»

Et ma meilleure amie vient juste de me raccrocher au nez sans que je n'ai pu avoir eu le temps de répondre. Il est dix-huit heures vingt et je pense passer le reste de la journée devant la télé avec des chips. Ce matin, j'ai apprit que mon ancien meilleur ami a été en prison pour je ne sais quelle raison et il s'est évadé.

Vous ne savez pratiquement pas mon histoire et n'y comment je suis. Bon, en gros, il y a sept ans, j'ai été obligée de déménager en France car mes parents ont mutés et j'ai dû apprendre la langue. J'ai donc perdu de vue mes amis. Je suis brune aux yeux bleus, quoi de plus banal. Je suis aussi grande et maigre comme un brin de paille. Pendant mon enfance, j'ai été blonde grâce à une teinture et j'espère vraiment que mes amis qui vont me revoir vont me reconnaître.

Arrêtons mon monologue, je mets en route mon film avec mes chips.

- - - - -

J'entre dans la fameuse boîte, accompagnée de ma meilleure amie. Cette dernière me prévient qu'elle va directement bouger son cul sur la piste de danse. Je m'assois donc au bar, vêtue d'un simple jean avec un débardeur et une veste en cuir.

Le barman me sert un verre d'alcool pas trop fort puis je le bois d'une traitre.

«Salut toi, tu veux que je te raccompagne?»

Un homme, habillé tout en noir vient de m'aborder, je le regarde de haut en bas avant que mon attention se retourne sur mon verre.

«Tu t'appelles comment chérie?
-Va crever.
-J'aime les femmes sauvages comme toi.»

Je lui montre mon beau majeur avec un regard noir avant de me lever. Je me dirige vers Alex qui est en train de faire une danse collée-serrée avec un homme. Ce dernier a ses mains sur ses fesses. Elle est toujours rapide avec les mecs cette fille!

Quelque chose me tient fermement le poignet, me faisant tourner vers la personne. C'est le même gars que tout à l'heure.

«Je t'ai dit de me lâcher!» ordonnais-je.

Il n'a même pas eu le temps de protester que je lui mets un bon coup de genoux bien placé. Je prends le bras de ma meilleure amie pour l'entrainer hors de la piste.

«Je vais y aller, fais-je.
-Quoi? Déjà? Mais tu viens à peine d'arriver, me dit-elle, déçue.
-Oui, je sais mais je ne supporte plus les boîtes. Je vais rentrer à pied, à demain.
-D'accord, à demain.»

Avant de sortir de la boite, quatre personnes, toutes habillées en noir dont le mec qui m'a fait chier, me bousculent. Je m'excuse rapidement et je sors dans le froid. Je ferme ma veste en cuir puis je commence à marcher dans un grand parc qui est juste en face de ma maison.

Ça fait seulement cinq minutes que je marche et j'entends le bruit d'une branche entrain de se casser. Je m'arrête quelques secondes avant de reprendre la route mais en marchant plus vite. Le même bruit se fait entendre une deuxième fois et je ne prends même pas la peine de m'arrêter car j'entends les pas d'une personne derrière moi.

Quelque chose m'attrape par le poignet et une main vient se poser sur ma bouche avant qu'un cri sort de cette dernière. Un couteau se trouve sur ma gorge.

«Tu vas me suivre bien gentiment, d'accord?»

Je hoche la tête de haut en bas et l'homme me pousse en avant.

À la sortie du parc, se trouve un 4x4 noir avec les vitres teintées. Il me pousse à l'intérieur avant de prendre le volant. Je m'assois sur un des sièges puis il me fixe avec ses yeux marrons dans le rétro. C'est le gars qui m'a fait chier tout à l'heure.

«Tu vas vivre un enfer ma belle.
-Quelle joie.
-Tient, tu as du sarcasme. Tu es bien la première que je trouve bizarre.
-Comment ça?
-Les autres chialaient, te suppliaient de ne pas te tuer. Mais toi, tu es toute calme.
-Tu vas me tuer?
-Oui.
-Sans pitié?
-Oui.
-Très bien.»

J'essaie à tout prix de rester calme, pourquoi ça n'arrive qu'à moi sérieusement? Enfin, je dis ça mais je suis en train de parler tranquillement avec mon tueur, comme ci de rien n'était.

«Tu t'appelles comment?
-On ne me l'a jamais faite celle là.
-Alors c'est quoi?
-Dylan.
-Joli prénom.
-Ta gueule maintenant.»