Chapitre 3

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Au moment où il rentra chez lui, Harry avait rejoué tout l'après-midi dans sa tête tellement de fois qu'il n'était même plus sûr que certains détails soient corrects. Il a traîné le sac d'entraînement après lui jusqu'à la maison, après s'être garé dans l'allée. Il pouvait dire que la pelouse venait d'être tondue, car l'odeur de l'herbe fraîchement coupée l'avait frappé à la seconde où il avait ouvert la portière de la voiture. Il adorait complètement cette odeur, mais à ce moment-là, il était difficile de se concentrer dessus. Il ouvrit la porte d'entrée après avoir respiré ce qui pourrait probablement être l'un des derniers vrais jours de l'été, et entra dans la maison par le couloir, jetant ses chaussures et son sac de côté. Une sorte d'épuisement mental voulait l'enterrer dans le canapé, mais alors qu'il entrait dans le salon ses parents le surprirent en… étant là. Il ralentit son pas, regardant en arrière tandis qu'ils semblaient le regarder avec espoir.

"Bonjour?" dit-il, se rétrécissant un peu plus dans son sweat à capuche.

"Salut, mon chérie", a salué sa mère. Ses longs cheveux noirs étaient tordus en un nœud au niveau du cou, attachés avec une grande pince. Elle portait du maquillage comme d'habitude et ses vêtements étaient adaptés au bureau. Son père avait l'air plus ou moins prêt pour le terrain de golf, mais quand ne l'a-t-il pas fait ? "Es-tu prêt?"

La confusion apparut sur le visage d'Harry. "Quoi?"

"Pizza?" elle a souri.

Ah, c'est vrai. La pizza. Pendant environ une heure, Harry avait en fait oublié la catastrophe de la nuit précédente.

Son père le regarda avec un sourire, mais c'était celui qui le faisait paraître plus vieux que Harry ne l'avait jusqu'alors considéré. Tout d'un coup, il put détecter du gris dans ses cheveux et plus de rides autour de ses yeux que d'habitude.

"D'accord, allons-y," dit-il, incapable de penser à une raison de ne pas le faire. Ses parents semblaient plutôt à l'aise.

"Splendide", a gazouillé sa mère, et ils se sont levés du canapé. Harry se retourna, retournant d'où il venait. La veille au soir semblait il y a plus de vingt-quatre heures. C'était comme si un an s'était écoulé. Depuis lors, il avait été plongé dans une sphère d'anxiété morbide, avait trouvé le courage d'acheter du lubrifiant et des préservatifs dans un magasin, s'était battu physiquement et avait même eu des relations sexuelles – avec un mec. Pas n'importe quel mec non plus. Louis Tomlinson de tous les gars.

« Pourquoi ne nous conduis-tu pas, Harry ? suggéra sa mère alors qu'ils se dirigeaient vers l'allée.

Il leva un sourcil vers elle. "Pourquoi?" Ils n'avaient pas conduit ensemble depuis des mois, et généralement s'ils le faisaient, ce serait dans la Mercedes argentée de sa mère dans un silence incontesté.

"Ce sera amusant, ma chérie!" gazouilla-t-elle, inhabituellement excitée. "Voyons les progrès depuis que vous avez obtenu votre licence." Elle s'installa une fois qu'elle eut traité son regard peu impressionné et celui de son père. « Oh, ne sois pas si ennuyeux. J'aimerais que tu nous conduises, ma chérie.

- Bien, dit-il en secouant la tête. C'était une tentative évidente pour eux de faire quelque chose d'amusant ensemble. Un très, très faible. C'était idiot, mais Harry ne pouvait pas lui refuser cette opportunité. Il semblait que son père ne le pouvait pas non plus, même s'ils savaient tous les deux que c'était guindé.

Le trajet fut silencieux au début, Harry se concentrant sur la route et essayant de ne pas faire d'erreurs sur lesquelles son père lui donnerait inévitablement des instructions. Sa mère discutait du menu, le lisant sur son téléphone, et son père fredonnait avec désintérêt depuis la banquette arrière. L'atmosphère inhabituellement décontractée était revenue aux querelles les plus courantes lorsqu'il est apparu que la mère de Harry avait lu par erreur un menu de la mauvaise pizzeria.

Bloodsport French traducOù les histoires vivent. Découvrez maintenant