Chapitre 11

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Lan WangJi regarda le visage de son frère s'illuminer. Il parut plus heureux qu'il ne l'avait jamais été pendant ces quelques instants. Ça le rendait lui-même joyeux. Son frère méritait la meilleure personne qui soit.

L'homme avait toujours eu l'impression qu'il était le seul à voir que son grand frère cachait toutes ses insécurités, ses peurs et ses faiblesses derrière son masque de chef souriant. Et comme personne ne voyait rien, ou faisait semblant de ne pas voir, Lan XiChen plongeait de plus en plus dans le mensonge, la dissimulation.

Un mouvement attira son oeil. Il posa son regard sur l'homme qu'il aimait depuis si longtemps, et ne put empêcher un petit sourire de poindre sur son visage.

Il était heureux maintenant. Il avait trouvé la dernière pièce, et la plus importante pour compléter le puzzle de son existence.

Lui qui avait fait tant d'erreurs qu'il pensait irréparables, il avait aujourd'hui tout ce qu'il avait désiré.

Le rouge poussa un petit soupir discret, tandis qu'un sourire calme adoucissait ses traits. Lan WangJi savait que son époux était heureux que son petit frère puisse être aimé et compter sur quelqu'un. C'était devenu la dernière chose pour laquelle il se battait. Son dernier regret.

Il regarda une nouvelle fois son frère. Même s'il ne ferait rien qui blesserait Lan XiChen, il ne parvenait pas à comprendre pourquoi il était amoureux d'une personne comme Jiang WanYin.

C'était totalement illogique. Ils étaient tellement différents. Il se rendit compte que ce n'était pas un argument. Wei WuXian et lui ne se ressemblaient pas plus, et pourtant, ils s'aimaient.

Lan WangJi savait que ce n'était qu'une excuse, cette soi-disant différence trop grande pour être compatible. Il ne voulait tout simplement pas que son grand frère finisse avec le chef de la secte Jiang. Il avait, encore aujourd'hui, du mal à l'apprécier. Il avait été mauvais pendant tant d'années envers Wei Ying.

Comme lui. S'en sans rendre compte, il avait blessé, mal considéré l'homme pendant tellement de temps.

Tout ce dont il l'accusait n'était que des erreurs d'enfant perdu. Jiang Cheng et lui se ressemblaient plus qu'il le voulait. Ils avaient ressentis la même chose, et avaient réagi différemment.

Quand Wei WuXian était mort, ils s'étaient effondrés sous le poids des remords, des regrets qui les étouffaient. Quand Lan WangJi s'était réfugié derrière la froideur et l'impassibilité, Jiang WanYin était passé d'une colère dirigée vers tout le monde à une tristesse devenue folie.

Lan WangJi sentit qu'il s'était trompé sur le compte de quelqu'un, une fois de plus. L'adolescent bruyant mais sérieux qui riait en compagnie de Wei WuXian n'avait peut-être pas disparu. Avec un peu de chance, Jiang Cheng pourrait sauver son frère.

Il sourit et entrelaça ses doigts à ceux du rouge.

Lan XiChen ne perçut rien de la réflexion qui agitait son jeune frère. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il allait voir son WanYin. Le bonheur l'envahit comme une bouffée d'air frais. Il se sentait léger. Le dicton disait vrai, l'Espoir fait vivre.

Son coeur s'alourdit un instant quand une petite voix murmura que ce n'était justement que de l'espoir, jamais quelque chose de sûr. Et si ? Et si Jiang Cheng ne l'aimait pas comme il l'aimait ? Et si il s'était imaginé quelque chose sans preuves ?

Mais malgré ces pensées sombres , la flamme de l'espérance continua de brûler en lui. Les émotions qu'il avait perçues dans les yeux bleus de Jiang Cheng lorsqu'il le regardait. C'était les mêmes que celles qu'il ressentait.

Il se rappela brusquement que son petit frère et Wei WuXian étaient toujours présents, plantés devant lui et qu'ils attendaient une réponse. C'est là qu'il remarqua qu'ils semblaient tous prêts pour partir sur le champ.
Lan XiChen ne put s'empêcher de rire. Ils étaient sûrs et certains qu'il viendrait, sinon Lan WangJi n'aurait pas emmené Shuoyue, son épée, qu'il avait laissé pour venir rendre hommage à sa mère.

- Je viens. Nous partons maintenant ?

Wei WuXian lança un sourire éclatant et malicieux à son époux. Un sourire qui voulait signifier "je te l'avais dit".

Lan XiChen sourit, attendri mais pas étonné. Sans qu'il s'en rende compte, Wei WuXian était devenu comme son frère aussi. Il s'était intégré naturellement à la famille.

Ils partirent quelques instants après, prenant juste le temps de prévenir Lan QiRen de leur départ imminent. Qui soupira mais ne fit rien pour les arrêter comme s'il se doutait déjà de quelque chose. C'était un talent que tous les parents semblaient avoir.

En se disant ça, il se rendit compte que cet homme sévère était devenu un père pour lui, pour eux. Bien plus que son géniteur, qu'il ne connaissait que de loin, et qui était aussi important qu'un membre éloigné de la famille. Quand il pensait à celui qui lui avait donné la vie, aucun souvenir ne lui revenait clairement.
Alors que quand il pensait à Lan QiRen, un million d'images envahissaient son esprit. Des images qui, pour une personne extérieure, n'auraient rien de familial, mais qui pour eux étaient ce qui avait de plus chaleureux.

C'était lui qui les emmenait voir leur mère chaque mois. Lui qui leur avait transmis ses valeurs, qui étaient devenues les leurs au fil du temps. Lui qui, quand ils étaient malades, venait veiller sur eux lorsqu'il les croyait endormis. Même si il avait toujours été plus sévère avec eux que les autres, Lan XiChen savait qu'il les aimait comme ses propres enfants, et pas ceux de son frère. Il se battrait jusqu'à ce qu'il meurt si ils étaient en danger. Même pour Wei WuXian, qu'il faisait encore semblant de mépriser. Aujourd'hui il l'avait accepté.

Et Lan XiChen savait qu'il en serait de même pour Jiang Cheng. Qu'il entrerait dans leur famille.

Alors, le chef du clan Lan se dit que son oncle avait tout sacrifié pour lui et son frère. Et qu'en retour, ils ne lui avaient montré qu'un respect distant, jamais la tendresse et les remerciements qu'il méritait.

Quand il salua Lan QiRen, il mit dans sa voix tout ce qu'il ressentait. Il reconnaissait enfin que cet homme était plus son père que son oncle.

Lorsqu'il perçut ces émotions, les yeux de Lan QiRen s'agrandirent de surprise. Et pour un instant, Lan XiChen put apercevoir un autre homme dans le regard de son père adoptif, moins froid, plus doux. Puis le masque se remit en place et cette impression disparut. Mais Lan XiChen douta. Cet homme avait vieilli brutalement, et était devenu celui qu'il connaissait, dur et froid, mais ce n'était peut-être pas vraiment lui.

Les Lan étaient vraiment doués pour cacher leurs véritables pensées et sentiments, même à ceux qu'ils aimaient.

Mais malgré tout, il était sûr d'une chose. Malgré la froideur continuellement présente dans les yeux du vieil homme, jamais il ne rejeterait Jiang Cheng, celui que Lan XiChen avait choisi. Il savait déjà qu'il avait la bénédiction silencieuse de sa famille.

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Voilààààà !!! Une semaine de retaaard (me tapez pas) ♪

J'espère que ça vous a pluu !

Et ça c'est juste pour prouver que Lan QiRen et Jin GuanShan sont totalement complémentaires et qu'ils vont grave bien ensemble ! Vous me croyez mtn ?

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Et ça c'est juste pour prouver que Lan QiRen et Jin GuanShan sont totalement complémentaires et qu'ils vont grave bien ensemble !
Vous me croyez mtn ?

❤️


Au moins jusqu'à demain [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant