𝐈𝐬 𝐈𝐭 𝐚 𝐂𝐫𝐢𝐦𝐞 [Réecriture]

20. All I Want for Christmas is...not you !

(NDA. Ce chapitre se déroule à la période de Noël, vous voici replongées dans une ambiance passée aha. Initialement, j'aurais aimé le publier avant mais les choses ont fait que ça ne s'est pas déroulé comme prévu. Mieux vaut tard que jamais :) Bonne lecture 🤍❄️)

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Une dernière retouche d'anti-cernes pour camoufler ma fatigue, avant d'opter pour ma monture de lunettes de soleil achetée chez un boutiquier.

Un ultime regard vers ma non regrettée chambre de motel, et me voici en direction de l'aéroport.

Noël oblige, mes parents ont décidé de venir me rendre visite pour vivre ensemble cette période sacrée des fêtes.

Un moment qui me met particulièrement en joie habituellement et dont je n'ai pu m'empêcher de compter les jours calendaires séparant leur arrivée, l'an passé.

Cette année, pourtant, c'est avec une grande crainte que je franchis les portes de l'aéroport, montures noires sur le nez, priant pour que personne ne me pointe honteusement du doigt.

C'est ma première sortie en public depuis toute cette histoire, et je guette donc chaque regard dans ma direction par crainte d'être démasquée.

La peur que mes parents soient mis au courant de mon flirt avec un criminel à la réputation outre-Atlantique et que je me retrouve à fêter les retrouvailles sous les sermons de mes paternels a été la cause de mes dernières insomnies.

La première bonne nouvelle est que mon petit séjour en totale autarcie dans la forêt canadienne a eu raison des squatteurs de mon paillasson, qui ont dû décider qu'il serait préférable de faire des reportages sur les pulls moches de Noël des stars hollywoodiennes, plutôt que d'espérer apercevoir mon reflet dans la vitre de mon appartement.

Victoire, je n'aurai pas à devoir expliquer à mes parents pourquoi des photographes me filment à la manière d'un reportage animalier.

J'ai également envoyé Ali en éclaireur, dans l'objectif qu'elle vérifie que mon appartement est prêt à accueillir des parents avant son départ vers son domicile familial pour les vacances.

Aucune ombre d'un message insultant écrit au feutre rouge sur les murs ou de joints laissés sur la table par Ana.

Évitons tout scandale !

En parlant de scandale, je fais un petit détour vers le kiosque à journaux présent au centre de l'aéroport afin d'éliminer toute trace de mon visage en gros plan sur une Une qui pourrait apparaitre sous les yeux effarés de mes parents.

« LA PETITE FRANÇAISE AMOUREUSE DE CAYDEN,  PORTÉE DISPARUE ? » en gros titre, accompagné d'une photographie où je suis à peine visible - mais assez pour que des parents reconnaissent leur enfant - me provoque un hoquet de stupeur.

Ma disparition temporaire n'empêche visiblement pas quelques malins de publier des ragots, soupçonnant Cayden d'avoir déjà fait ma peau.

« L'appel du couteau a probablement été trop fort pour le Playboy. Ne vous étonnez pas si on retrouve le corps sans vie de la jeune frenchie six pieds sous terre dans quelques mois. On vous aura prévenus », précise le magazine.

J'en perds les mots...

Je m'empresse de retourner les papiers, face cachée, sur le comptoir du stand.

Un geste qui me vaut une œillade bizarroïde de la part du commerçant, qui doit me prendre pour une folle, mais se résigne à ne pas m'interpeller - peut-être en proie à l'incompréhension ou à la volonté que je parte rapidement, sans faire d'esclandre.