01. Criminologue en devenir

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{Édit du 20 août 2024 : Helloo :) Les premiers chapitres que vous vous apprêtez à lire datent d'il y a deux ans. Je suis actuellement en train de recommencer la réécriture et j'ai hâte de vous partager une version hautement améliorée de l'histoire. J'en appelle à votre indulgence sur ma plume sur ce début ♡ Bonne lecture les poupettes}

LANA

Adossée contre la vitre du bus, les premiers rayons du soleil viennent illuminer mon visage d'une jolie teinte dorée.
Cette douce luminosité vient rehausser mon teint laiteux, ce qui contraste avec mes traits tirés, indicateurs de ma courte nuit.

Même le morceau de rock'n'roll à fond dans mes écouteurs ne parvient pas à m'extirper de l'appel de mon lit.

Cette fatigue est visiblement pandémique à la foule de passagers, dont je perçois quelques visages familiers qui empruntent ce même trajet chaque jour.
Cela vaut le don de me rassurer dans cette ville où j'étais alors étrangère un an auparavant.

Il faut dire que mon départ pour la ville de Montréal avait été un pari risqué, m'obligeant à quitter confort familial, amis et petit copain de longue date, afin de poursuivre mes études universitaires dans un univers pour le moins fascinant mais tout autant particulier, qu'est la criminologie.

Cet envol pour une contrée étrangère n'avait pas été simple pour une jeune fille de 23 ans, car si j'avais pu trouver un soutien sans faille du côté de mes parents, un tel enthousiasme n'avait pas été partagé par Maël, mon désormais ex.

Ex...ce mot avait le don de provoquer encore une horde d'émotions dans mon cœur, toujours meurtri.

Je partageais alors ma vie avec ce dernier depuis l'âge de 16 ans et notre avenir était pour le moins tout tracé...c'était à la fois mon meilleur ami, mon amant et mon partenaire de vie.

« Privilégie toujours ton bien-être personnel »répétait sans cesse mon père.

« Je sais, ça sonne comme fortement égoïste, mais les personnes viennent et partent de notre vie sans cesse. Il ne faut jamais regretter de poursuivre ses rêves ».

Ces paroles, il me les avait rabâchées, ce fameux jour de juillet dernier, où est apparu sur mon écran d'ordinateur, un e-mail en provenance de l'université du Montréal indiquant en lettres majuscules ADMISSION À LA MAÎTRISE DE CRIMINOLOGIE.

L'euphorie de ce moment qui avait été l'objet de mes ambitions depuis tant d'années, de mes nuits sacrifiées et de mon addiction au café, avait été balayée d'un revers par le regard froissé de Maël, ce même soir au restaurant.

Il ne célébrait pas mon bonheur.

Pire, il était même dégoûté.

Une infime part de moi-même avait pourtant espéré qu'il me suivrait dans cette aventure puisqu'il en avait les moyens : le soutien financier, l'approbation de ses parents et l'entreprise dans laquelle il bossait en tant qu'ingénieur avait une filiale...à Montréal même.

Nos chemins s'étaient ainsi déliés.
Mon cœur s'était irrémédiablement brisé et était désormais constitué d'un rempart réfractaire à tout sentiment.

Nous avions tout de même tenté de maintenir contact après mon départ, puis, très vite les correspondances se faisaient rares.

Le décalage horaire ne contribuait pas à arranger la situation. Nos conversations commençaient un lundi et s'éternisaient jusqu'au mercredi sur un même sujet, avec seulement deux messages par jour.

𝐈𝐬 𝐈𝐭 𝐚 𝐂𝐫𝐢𝐦𝐞 [Réecriture] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant