« Le bonheur a beaucoup d'amis, le malheur en compte peu » - Proverbe grec.
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Les événements qui m'ont conduits à ruisseler mon visage de larmes salées, perchées sur la cuvette des toilettes de l'université, n'ont rien à voir avec le bonheur que j'ai éprouvé ce weekend.
Toutes les bonnes choses ont une fin, dirait-on.
Je me raccroche à cette bulle de bonheur, accompagnée de Cayden, Chadia et Fabio dont je préserve les souvenirs tapis au fond de mon cœur.
Cette parenthèse surréaliste d'apaisement dans cette nature tranquille alors que le chaos règne tout autour de mon être.
Comme prévu, le retour à la réalité fut brutal.
Mes journées ont été rythmées par l'incapacité de sortir de mon lit jusqu'à l'enterrement de mon ami Noah, en ce milieu de semaine.
Ces cérémonies autour du décès encore tout frais d'une personne qu'on a aimé, et dont le départ laisse un trou béant dans la poitrine, sont probablement les pires événements créés par l'humanité.
Un deuxième coup de couteau en plein cœur, comme pour achever par avance toute désillusion potentielle de nos cerveaux qui aimeraient, le temps d'un instant, oublier la tragédie qui nous ébranlent.
Un rappel de notre passage temporaire sur Terre sur fond de discours toujours plus larmoyants.
À croire que c'est un concours à celui qui fera craquer l'entièreté de la salle avec son discours le plus touchant possible.
Je déteste les enterrements. Noah me manque. Je déteste encore plus être en vie à ce moment-là et la souffrance que les âmes parties laissent derrière nous.
Les morts laissent derrière eux un chagrin dont on me répète constamment que seul le temps pourra mettre un couvercle pour atténuer la douleur.
Néanmoins, et de façon contradictoire, j'ai peur que la douleur parte car cela voudrait dire qu'une part de moi s'est adaptée à revivre sans lui et l'a oublié.
Noah est - était - le genre de personne qui est apparu comme un véritable repère dans ma vie en un rien de temps.
Il a eu le pouvoir de faire là où beaucoup ont échoué : être un pilier, un ami, avoir les bons mots, me soutenir dans les bons comme les mauvais moments, croire en soi et en ses proches. Et ce, en l'espace de quelques mois.
Son passage furtif dans ma vie marquera la mienne pour l'éternité.
Ses messages réconfortants de citations de films à une heure du matin aussi.
Je regrette de ne pas avoir profité davantage de ces précieux moments passés à ses côtés mais c'est toujours comme cela...on réalise que tout est éphémère lorsqu'on perd les belles personnes qui nous entourent.
Je tente de mettre le doigt sur notre dernière interaction et réfrène un sanglot en réalisant que ce petit instant de bonheur ne se reproduira plus avec lui.
Nous rigolions aux éclats au téléphone, nous moquant mutuellement de notre premier date, l'été dernier, lorsque nous pensions que l'amour pourrait fonctionner entre nous. Il faut dire que ce repas avait été un fiasco total.
Il m'avouait à l'autre bout du combiné qu'il voulu tant m'impressionner et été tant stressé qu'il avait : accepté de boire du vin rouge alors qu'il détestait ça, avait pâlit en voyant que le serveur était une ancienne conquête et s'était lancé dans des récits romanesques sur sa vie, en espérant que le temps défile à plus grande vitesse.
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𝐈𝐬 𝐈𝐭 𝐚 𝐂𝐫𝐢𝐦𝐞 [Réecriture]
RomanceÉtudiante en criminologie, Lana obtiendra son diplôme à la suite d'un stage conditionné par l'étude d'un auteur de faits délictuels. Les études de cas sont nombreuses, mais une retient particulièrement son attention et celle des autres étudiants :...