Sayuri et Shisui - Chroniques des aventures d'Itachi, d'Obito et de Kakashi

Chapitre 6

-    « Je ne réalise pas encore que j'ai été le méchant dans ton histoire. Moi, le gars le plus dévoué de toute l'histoire de Konoha. Pourtant, connais-tu le pire détail dans ta narration ? Que Kakashi n'ait même pas pensé à utiliser sa technique de l'Éclair Pourfendeur pour éclater le rocher en mille morceaux afin de me sauver. Cette fois est sans doute la première où tu me déçois Sayuri. Que j'ai été libéré par un Madara vieillard, que Rin se soit jeté à mort sur Kakashi et que j'ai surtout décidé de lancer Kyubi sur le village. », dénonça Obito en croquant une si grande bouchée de brioches aux petites de chocolat qu'il faillit s'étouffer de cette stupide décision.

Sayuri, Shisui, Itachi, Obito et Kakashi s'étaient comme convenu retrouvés aux alentours de 7h30 devant les grandes portes de Konoha pour débuter une longue mission dans le Pays des Neiges. Leurs sacs à dos étaient prêts, remplis de tenues chaudes pour affronter les températures glaciales. Cependant, Sayuri était déjà habillée de plusieurs couches de vêtements, étant de nature plutôt frileuse. Shisui ne pouvait déjà pas s'empêcher de s'inquiéter pour elle : en effet, il savait qu'ils étaient en période de convalescence, et qu'ils ne devaient pas être malades une seconde fois, de crainte de voir et subir un état qui se serait empiré.

-    « Shisui, Itachi et Kakashi ne semblent pas tenir autant compte de mes hypothèses. », lui rétorqua-t-elle en lui tendant un gobelet rempli d'un jus d'orange frais. Shisui la remercia d'un hochement de tête, en lui tenant également son verre. Sayuri finit de servir Itachi qui ne buvait le matin que du thé, contrairement à Kakashi qui était rapidement devenu dépendant à une boisson surprenante : le café.

Shisui, Itachi, Obito et Kakashi pouvaient se fier à l'organisation infaillible de Sayuri qui pensait toujours aux rations du petit-déjeuner (celles du midi et du soit étaient prévues par Itachi et Kakashi), aux trousses de secours (dont les stocks étaient aussi gérés par Shisui) et à tous les autres équipements utiles durant les missions : les armes, les serviettes, les sacs de couchage...

Sayuri, Shisui, Itachi, Obito et Kakashi partirent à pied, en commençant par s'échauffer par des étirements et des exercices légers. Puis, ils atteignaient les branches des arbres et sautaient tous habillement les unes sur les autres. Ils s'arrêtaient d'un commun accord toutes les heures pendant une dizaine de minutes pour se désaltérer et se reposer.

L'un des endroits favoris de Sayuri et Shisui était un joli coin de pique-nique, agréable par sa localité : à l'orée de la forêt aux arbres touffus tout au long de l'année, une herbe verte épaisse et donc agréable et une fontaine dont l'un avait déjà été poussé par dedans par les autres. Or, Shisui, Itachi, Obito et Kakashi s'approchèrent sans crainte, pour se laver les mains, se rafraîchir le visage et la nuque et même boire une eau de source pure et fraîche.

Néanmoins, Shisui fut le premier à remarquer l'absence de Sayuri. Assise sur l'un des deux bancs en bois de la table, elle semblait rencontrer des difficultés à enlever son sac de ses épaules. Toutefois, les bretelles ne semblaient pas être plus serrées que d'habitude... Il s'approcha d'elle discrètement et :

-    « Laisse-moi t'aider. ». Shisui agrippa les lanières, et les retira délicatement des épaules de Sayuri qui semblaient encore engourdies et courbaturées. Cependant, un shinobi n'était réquisitionné que lorsqu'il était en bonne santé. Pour quelle raison Sayuri aurait-elle menti au docteur ?

-    « Je te remercie. Je voulais absolument vous accompagner durant cette mission, sinon j'aurais culpabilisé en me sentant horriblement inutile et seule au village. », lui répondit-elle en bougeant doucement ses épaules.

Shisui ne pouvait la juger, car il partageait avec Itachi, Obito et Kakashi cette politique. L'équipe 29 était connue pour l'engagement de tous ses membres, qui se remirent d'ailleurs hâtivement en route. Heureusement pour Sayuri, les aiguilles de sa montre défilèrent vite. Ils ne s'arrêtèrent même pas pour déjeuner, ils s'accordèrent une seule pause dans l'après-midi vers 16 heures mais s'arrêtèrent vers 18h30 dans une auberge dont ils connaissaient les lieux.