💃 Une nuit sous les étoiles (1)

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YUNA

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YUNA

2 semaines plus tard


Je déteste les longs vols en avion.

Le siège inconfortable où il est impossible de trouver une position pour s'endormir. Les bébés qui pleurent et hurlent durant tout le trajet. Les voisins de siège qui te dérangent toutes les demi-heures pour aller aux toilettes.

Tous ces ingrédients font qu'après 8 heures de vol, je suis plus qu'heureuse d'enfin toucher terre.

Une masse informe de personnes se jette hors de l'avion, prête à quitter au plus vite l'aéroport après ces longues heures de vol. Les grandes baies vitrées de la passerelle de débarquement laissent apercevoir le ciel noir de ce début de soirée. Une vague de nostalgie me submerge quand j'aperçois l'atmosphère sombre et lugubre de Londres. La nuit est déjà tombée sur la capitale anglaise. Je regrette déjà mes 3 semaines de vacances passées sous le soleil de la Jamaïque.

Je récupère ma valise sur le tapis roulant en forme de S et la traîne difficilement au milieu de tous ses passagers qui se précipitent vers l'extérieur de l'aéroport. Comme moi, ils doivent certainement avoir hâte de retrouver un endroit douillet où se réfugier. Dans mon cas, c'est mon appartement.

Ou peut-être attendent-ils de revoir un proche ? Au milieu du hall de débarquement, j'observe certains tomber dans les bras de leur époux venu les récupérer ou enlacer fermement leurs petits-enfants dans une étreinte chaleureuse. La profusion d'accolade et de baisers dans le hall de l'aéroport résonne en moi.

Dans mon cas, je ne suis attendue par personne.

J'agrippe un peu plus la poignée de ma valise et m'extirpe de l'aéroport. Un vent sec et froid plaque le col de ma veste contre ma joue et accentue cette mélancolie. Je me dirige vers les taxis stationnés au bout de la voie de circulation, à la recherche d'un moyen de transport pour rentrer chez moi. Je cherche mon téléphone portable que j'ai soigneusement laissé au fond de mon sac à main et je le rallume pour commander un Uber le plus rapidement possible.

Les nombreuses notifications qui s'affichent me rappellent immédiatement que j'ai un message à envoyer à Jude.

Le footballeur a insisté avant que je ne décolle pour que je l'avertisse quand j'arrive. Même 2 semaines après s'être vu pour la dernière fois, pas un jour ne passe sans que lui et moi n'échangions un message ou un appel. Si bien que cela soit entré dans ma routine quotidienne, au point où je deviens impatiente si cela ne s'est pas fait assez vite à mon goût, au point où je consulte régulièrement mon téléphone pour m'assurer qu'il n'a pas tenté de me joindre.

A la croisée de nos vies - Jude BellinghamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant