Jude est la nouvelle star du football anglais. À bientôt 19 ans, tout le monde lui promet un avenir radieux.
Entre les entraînements et les jours de match, Jude compte bien profiter du moindre temps libre pour s'amuser et passer du temps avec ses p...
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JUDE
5 mois plus tard
Le casque vissé sur les oreilles, j'enfile mes chaussettes puis je mets mes crampons à mes pieds.
Un tapotement sur mon épaule m'interpelle et je reconnais le coach Gareth Southgate en levant la tête.
— Jude, je compte sur toi pour ce match. Tu es l'une des pièces maîtresses de cette équipe. Alors je veux que tu orientes le jeu vers les joueurs de devant. Et que tu marques l'adversaire pour récupérer le maximum de ballon.
Je hoche la tête en guise de réponse, et tape dans sa main avant qu'il ne s'éloigne vers un autre coéquipier.
Très vite, les 11 titulaires de notre équipe d'Angleterre se retrouvent dans le couloir menant vers le terrain. Je prends place à l'arrière de la file de joueurs et observe quelques-uns de nos adversaires de l'équipe du Sénégal.
J'essaie de garder un visage stoïque, mais intérieurement, je jubile. Jouer une 8ème de finale de la coupe du monde à seulement 19 ans, c'est complètement fou.
Les ovations de la foule augmentent en intensité quand les deux équipes pénètrent le terrain de football.
Un stade rempli à craquer, des dizaines de projecteurs braqués sur nous et mon cœur qui s'accélère à chaque minute qui me rapproche du coup de sifflet.
Et c'est parti pour 90 minutes de lutte intense pour gagner sa place en quart de finale. Un combat âpre et physique se met en place contre nos adversaires du jour. Mais notre rage de gagner est si grande que notre équipe ne tarde pas à marquer au but.
Ce soir, mon esprit est au clair. Ma lecture du jeu est aisée et j'applique avec facilité les derniers conseils du coach. Tout faire pour aider l'équipe à marquer. Et c'est chose faite sur le 2ème et 3ème but.
Le coup de sifflet final vient nous libérer et toute l'équipe d'Angleterre, piétinant sur le banc, exulte de joie en pénétrant sur le rectangle vert. Délivrés, tous les joueurs et le staff technique se félicitent dans un brouhaha de cris, de sauts et d'accolades. Cette euphorie qui nous gagne, est mon sentiment préféré dans ce sport. Cette communion entre l'équipe et les supporters est magique et si forte.
Nous célébrons notre victoire dans les vestiaires tandis que le stade se vide petit à petit. Quand notre douce folie redescend et avant d'aller se doucher pour repartir à l'hôtel, je retourne sur le terrain à la recherche de mes parents dans les gradins. Notre fédération de football nous a fait l'honneur d'inviter nos proches à assister aux matchs. Ainsi, nous pouvons profiter de leur présence tout au long de cette coupe du monde.
Je repère très vite le sourire de joie qu'affiche le visage de Denise, ma mère et Mark, mon père. Leur soutien est si important pour moi que je n'aurais pas pu faire sans eux ici.
