DISPARUE [Toji Fushiguro X OC]

Chapitre 17

Posté dans leur berline noire, le couple restait silencieux, à l'affût du moindre bruit.

Les phares éteints et pour seule lumière l'éclairage extérieur du manoir, ils observaient avec attention les hommes garder les portes de la demeure.

Ils étaient baraqués, quelques coups même bien placés ne les feraient pas plier.

La brune sortait de son sac une trousse noire avant de prendre une seringue entre ses doigts, elle vérifiait une dernière fois les doses et tapotant le verre, elle enleva les bulles qui s'étaient formées entre l'aiguille et l'anesthésiant. Elle les endormirait pendant que le noiraud se faufilerait à l'intérieur.

- On se retrouve ici dans une demi-heure. Si je ne suis pas là tu te casses.

- Je ne partirais pas sans toi.

- Arrête d'être butée, je t'ai prévenue.

Il la regardait, ses yeux bleus ancrés dans les siens, il lui avait fait promettre de partir s'il ne revenait pas à temps.

Elle finit par hocher la tête et acquiescer pendant qu'il ouvrait son ordinateur portable, tapant quelques commandes.

- Tu es prête ?

Elle hochait une nouvelle fois la tête et il désactivait les caméras de surveillance. Il fondit sur les lèvres de sa compagne pendant les trente secondes qu'ils leur restaient avant que les caméras ne soient complètement obsolètes.

Elle sortit de la voiture, son arme à la main et sa trousse dans la poche de son sweat. Son visage masqué, elle avançait entre les branches pendant qu'il contournait le manoir.

Ils avaient partiellement appris la langue des signes pour communiquer à distance et à l'approche du mur ouest, elle le vit lui faire signe d'attaquer le premier garde.

Par surprise, elle l'attrapait par l'arrière du col de son costard et penchait sa tête pour mieux planter sa seringue dans le cou de la victime.

L'autre eut à peine le temps de dégainer son arme que le noiraud avait plaqué sa main sur sa bouche pour lui tirer une balle dans la jambe avec son silencieux.

Une fois qu'elle eut terminé avec le premier, elle se dirigeait vers celui qu'avait neutralisé son partenaire et lui administra le même paralysant. Ça les plongerait dans le coma quelques heures, leur laissant le temps de kidnapper leur patron.

Ils pénétrèrent dans le manoir sombre, se dirigeant chacun d'un côté des escaliers.

Son arme plaquée contre ses mains, elle était à l'affût du moindre mouvement, du moindre bruit. Les couloirs seulement éclairés par la lune étaient tapis de différents tableaux. Elle frôlait les murs en prenant soin de ne jamais faire un pas plus haut que l'autre.

Malgré sa soif de vengeance, elle restait calme et professionnelle. Ils avaient déjà pénétré dans des maisons, mais jamais de cette taille et de cette envergure. Ça ne changeait rien à leur méthode. Si l'autre trouvait la victime, il bipait l'autre en envoyant une notification sur leurs montres connectées.

Elle déambulait dans les couloirs, elle savait où trouver le bureau de son père. C'était sa maison d'enfance.

Ils n'avaient pas eu besoin de se servir de plans, c'était presque trop facile.

Sa respiration s'échouait contre son masque, embuant quelque peu sa vision qu'elle dégageait en passant la main sur son visage. Son rythme cardiaque était plus fort que d'habitude et des bouffées de chaleur commençaient à se faire ressentir.