Mon corps était crispé, comme congelé. J'avais une sensation de paralysie dans l'ensemble de mon corps.
Une asphyxie.
L'oxygène peinait à arriver à mon cerveau, il restait contracté dans mon corps, sas monter à la tête. Je voyais flou, et mes membres étaient immobilisés.
Par la seule force de moi même.
- JE NE TE CROIS PAS ! TU MENS ! CET HOMME ÉTAIT L'AMI DE CARLOS, TU LE CONNAIS FORCÉMENT ! Hurlai Slava en agitant ses mains, ce qui me faisant avoir des mouvements de recul.
J'était terrifié, seule avec lui dans cette pièce. Avec un homme.
- Réponds...grogna t'il en m'attrapant les bras, RÉPOND ESPÈCE DE SALE PUTE !
Je me protégeait d'un potentiel coup en rabattant mes mains sur ma tête à une vitesse phénoménale. Je glissai de la chaise, arrivant par terre, et en me recroquevillant sur moi même, tremblant d'effroi.
Il me lâcha, et s'assit sur la table. Par terre, je voyais ses pieds toucher le sol tellement il était grand.
****
J'étais assise sur un fauteuil. Les jambes aussi serrés qu'une robe moulante. Croisant les bras sur ma poitrine.
- Tu es sur que tu ne le connais pas ? Me demanda Sasha d'une voix apaisante devant moi.
Je regardai Slava derrière lui, le visage boudeur, qui semblait ressentir une profonde aversion rien qu'a l'évocation de mon nom.
- Non, murmurais-je, animé par la peur. Il n'est jamais venue voir Carlos, en tout cas pas devant moi.
Sasha hocha la tête et se tourna vers Slava.
- Pourquoi tu ne la crois pas ? Hein ? S'exclama t'il. Elle dit la vérité à mon avis.
Celui ci s'énerva, haussant les épaules dans un excès de rage.
- JE FAIS CE QUE JE VEUX ! Hurla t'il avant de claquer la porte.
Je jette un coup d'oeil à Sasha, qui me fait un faible sourire. Il prend une inspiration et déclare :
- Laisse le, il est fâché dans sa vie celui là...
Je pleurai doucement.
"SALE PUTE"
Je détestai quand on m'insultait de la sorte, ce n'était pas parce que j'avais été considéré comme un simple trou par ces hommes pendant plus de 19 ans que je méritais cette insulte.
J'entendais Roméo et Nikita se chamailler à travers la porte, tandis que Monica parlait avec animation à Gideon de son projet, de construire un bassin à poisson dans cette maison.
C'était fou, mais avant d'être arrivé ici, je n'avais qu'une vison sombre et macabre de l'univers de réseaux et de ces mondes, dénués de sentiments, qui étaient dirigé par la terreur et le crime.
Et là, j'en découvrais toute une autre facette.
Une facette humaine, animé et même joyeuse.
Si loin de là bas...
Ici, c'était humain.
Je me levai de mon fauteuil, et rejoignit Candy sur le canapé du salon. Elle portait un jean bleu et un pull de cachemire blanc, ce qui ne faisait que l'embellir.
Autour, de son coup, pendait un pendentif en forme de croissant de lune, qui renforçait son côté féerique, ses yeux se posèrent sur moi, sous-poudré de bienveillance.
- J'espère que Slava ne t'as pas traumatisé...me murmura t'elle assez bas pour qu'il ne l'entende pas.
Je fit un sourire gêné.
Oh que si.
- Il peut se montrer horrible quand il le veut...Me dit elle. La dernière fois, il a égorgé un messager à mains nues.
Une boule de stress et d'angoisse se forma dans mon ventre, laissant à mon corps le soin de trembler comme une feuille, haletant et dessinant une expression d'effroi sur ma bouche.
J'étais la prochaine.
- Mais ne t'inquiète pas, nous ne le laisserons pas faire. Déclara t'elle en refermant le livre qu'elle lisait. Gideon ne tiens pas à ce que tu meures.
- Ce n'est pas le cas de Roméo et Nikita. Lui fis-je remarquer.
Candy sourit, laissant apparaitre une dentition parfaite à la couleur des murs.
- Roméo est dur, il est dur avec tout le monde. Dit elle en baissant les yeux. Mais je te promet que c'est un agneaux quand on l'a bien apprivoisé.
J'essayais malgré moi de lire dans son visage, pour savoir ce qu'elle cachait.
Ce qu'elle cachait à tout le monde, ce que sa relation avec Roméo cachait. Elle leva les yeux et me réitéra son sourire.
Roméo entra dans la pièce, visiblement encore plus énervé qu'a l'ordinaire. Son visage n'était animé que par la haine, et le mépris de l'autre.
Il me toisa du regard avant de marmonner quelque chose du genre "petite pute". Candy souffla, quand il fut assez loin.
Slava le suivit, et je me retrouva seule avec Candy, et Nikita qui venait d'arriver.
Nikita m'apparaissait comme une personne froide et antipathique. Derrière ses cheveux blond coupé au carré et ses yeux noisettes, se cachait le portrait d'une femme au destin givré, rigide.
Elle était squelettique, encore plus que moi. Ses os ressortaient, comme voulant s'arracher de sa peau et dessinait ainsi son squelette.
- Alors, demanda Candy d'une voix suave, ça avance avec Lucas ?
Je faillit m'étouffer, LUCAS ? ET NIKITA ? Alias, les deux personnes avec des personnalités totalement opposé.
- Non. Répondit t'elle avec son habituel ton froid. Non, pas du tout. Tu sais Candy, j'ai essayé d'être comme toi mais je n'y arrive pas.
Candy fit une mou, puis déclara :
- Il ne faut pas que tu te mette dans la tête que tu doit me remplacer dans sa vie. Assura t'elle en agitant son livre. Sois toi-même. Arrête de vouloir être comme moi. Tu as une très belle personnalité Nicki, il faut juste qu'il ouvre les yeux.
- J'ai faillit me teindre les cheveux en bruns et porter des lentilles bleu. Dis t'elle sur un ton de dégout. Peut être que je ne l'intéresse juste pas.
Je ressentais de la peine à l'égard de Nikita, Lucas ne pourrait jamais l'aimer si il voulait remplacer Candy, elles étaient des espèces de Paradoxe à elles même.
- Sois toi même Nicki, ne cherche pas à être moi. Tu sais, quand j'étais avec Lucas, il recherchai l'authenticité, la réalité.
Nikita hocha la tête, puis se mit à pleurer.
Je fut surprise, c'était un roc, un caillou, un vrai bloc de pierre en temps normal.
- Il m'aimera jamais...sanglota t'elle. C'est toi qu'il veut, pas moi.
Candy fut gênée, et essaya de réconforter au mieux son amie. Elle passa une main autour de ses épaules et lui répéta combien elle était jolie et talentueuse.
- Et alors ? Répliqua Nikita par un sanglot. Lucas s'en fou que je puisse tirer 10 balles à la seconde et tuer n'importe qui de n'importe d'ou. Il n'en a rien faire, il veut une fille pétillante, belle et gentille. Pas d'une machine à tuer, froide et moche.
VOUS LISEZ
polar bear
RomanceToute m'a vie n'a été que violence et mensonges. Mais la chance, la simple chance allait t'elle me sauver ? Pour vivre je lui donne une information par jour. Mais... Tic-tac Tic-tac Tic-tac Et le jour ou il y en aura plus... PAF Certaines scène pe...