polar bear

8.Dernière fois

- Maintenant ? Demande Roméo, aussi surpris que moi. Mais, on avait dit qu'on le ferait ensemble ! Râla t'il.

J'avais l'impression d'être face à deux gamin de 12 ans qui préparent une mauvaise farce.

- Ouais, je sais mais ça me démange. Lui dit Slava.

- Je veux le tuer moi. Dis-je, avec un air grave.

Une rage incontrôlable s'était emparé de moi à la seconde ou je l'avais vu. Son toucher, son souffle, la manière dont il me violait...tout m'étais revenue.

Je sentais encore ses affreuses mains sur ma bouche, tandis qu'il me disait de ne pas faire bruit.

"Sinon PAF, je continuerais à violer ton corps inerte."

- Quoi ? Demanda Slava, surpris. Non...

- Désolé , mais je pense que c'est à moi de le tuer...pas plus tard qu'avant hier soir il a abusé de moi. Dis-je d'une voix calme. Donc, je pense que j'ai bien mérité ce privilège...

C'était le dernier homme à m'avoir violé.

Et il restera le dernier.

L'ombre d'un sourire plana sur la bouche de Roméo.

- D'accord...susurra t'il.

Slava sursauta et vis volte face.

- Non ! C'est à moi de le faire il m'a volé de l'argent !! S'exclama t'il en croisant les bras à la manière d'un enfant.

- Eh bien tuez le tout les deux ! Dégaina Roméo, mais arrête de crier toi ! Lança t'il à Slava.

Slava resta silencieux, puis d'un coup, ouvrit la portière de la voiture et sortit. Il la contourna et ouvrit le coffre, et en sortit un flingue d'une grandeur énorme.

- Eh bah tu viens oui ou non ? Me lança t'il en haussant les sourcils.

J'hésitai, n'étant tout à coup plus sure de moi. La mort n'était pas rien à mes yeux, elle représentait beaucoup.

Ma mère était morte.

La mort ne plaisante pas.

- J'arrive. Dis-je en ouvrant la portière.

Je la refermai brutalement.

- Referme encore cette portière en la claquant et c'est les jointures de ton crâne qui vont claquer. Me dit t'il d'un ton saccadé. C'est la caisse à ta mère ?

Je ne répondit rien, fixant le vide en pensant à elle.

- Ho ? Je te jacte là ?! Me dit il en me donnant une tape à l'épaule. Répond moi quand je te parle.

Sa voix était menaçante, je sentis quelque chose monter dans ma gorge, une sorte de boule. J'était incapable de prononcer le moindre mot, d'exprimer la moindre chose.

- PUTAIN MAIS TU ME RÉPOND QUAND JE TE PARLE ? Me hurle t'il.

Je tournai la tête vers la gauche, regardant Nelson entrer dans ses bureaux. Des larmes me montèrent aux yeux et je me tourna dos à lui.

Il me doubla, sans se préoccuper de moi et monta dans le bâtiment de Nelson. Je sourit après lui et le rattrapa, faisant virevolter mes cheveux dans tout les sens.

- Attends moi ! Je m'exclamai en arrivant à sa hauteur.

- C'est bon t'as finis de chialer ? Me dit il d'une voix railleuse.