polar bear

29 : Le fracas

Ce ne fut ni les oiseaux, ni le soleil qui me réveilla le lendemain mais Ajax. 

- On part ! S'exclama t'il en enlevant la couette. 

Mon cerveau eut quelques difficultés à recevoir l'information. 

- Quoi ? Murmurais-je. 

- On se taille de ce manoir pour au moins une semaine. 

- Tout le monde ? 

- Yep ! Gideon m'a envoyé te chercher. On décolle dans 30 minutes. 

Pourquoi on devait partir ? 

-  Pourquoi on part ? Je demande en sortant du lit. 

- C'est Slava et Serguei qui ont décidé, pour une fois qu'ils sont d'accord sur quelque chose. 

Slava et son taré de frère ? 

Non désolé ils sont tout les deux tarés

Quelques minutes plus tard, j'était assise sur la banquette arrière d'une voiture qui nous conduisait à l'aéroport. 

Entre Slava et Ajax. 

- Pourquoi on part ? Demandais-je à Slava. 

- On a tous des affaires à régler à Sydney. 

Il me regarda longuement, comme pour m'admirer puis détourna le regard.

C'était bizarre, il devenait bizarre. Sa manière de faire avec moi était bizarre. 

C'était Nikita qui conduisait, Sergueï à ses cotés. Elle avait une conduite rapide mais efficace.

- Quelles affaires ? Réitérais-je 

Slava souffla et se tourna vers moi.

- Ça te regarde pas. T'as pas a savoir. Me dit t'il avec fermeté. 

je plissais les yeux et haussais les sourcils. 

Je captais un climat de tensions dans la voiture que je n'avais jamais senti auparavant. Slava regardait son téléphone pour voir l'heure et Ajax semblait inquiet. 

Mon regard s'assombrit, la peur m'envahissait sans raison, juste sur un pressentiment. Je fronçais les sourcils, et je regardais Slava qui continuellement jetait des coup d'oeil à son téléphone. Il croisa mon regard et capta à son tour mon inquiétude. 

Puis, délicatement, il passa une de ses mains sur ma joue et la caressa. Au début, j'eut un moment de recul puis je me laissai faire. 

Ses yeux d'un bleu polaire transpercèrent les miens d'un bleu ciel pendant que sa main atterrissait sur mon épaule. Ma tête glissa sur son torse et il continua à caresser mes cheveux. Je me sentais bien, et ce n'étais pas normal. 

Slava m'avais toujours fais peur, c'était un homme...être heureuse dans cet état avec lui, ça n'avait pas de sens. 

Je sentais son coeur de pierre battre à travers mes oreilles. On resta comme ça jusqu'a l'arrivé à l'aéroport. Personne ne semblait avoir remarqué cette proximité pendant le trajet, et assise entre Roméo et Monica dans l'avion je repensais à cette manière de me caresser les cheveux, un sourire se dessina sur ma bouche. Slava était devant moi et je ne pouvais m'empêcher de le regarder, lui et son frère. 

J'assistais d'ailleurs à une conversation animé.

- Maman viens à la maison et toi tu t'en vas. Pesta Serguei. 

- Je ne t'ai pas demandé de l'inviter. Et t'étais d'accord pour partir. 

- Parce que c'était dangereux espèce de Bouffon ! Ah oui et tu crois que je t'ai pas vu avec ta pute dans la voiture ?! Sans déconner...

Slava marqua un temps de pause avant de répondre. 

- Je vois pas de quoi tu parles. J'ai juste pitié d'elle. C'est tout. 

- Tu flirte avec une pute...

- Je flirte avec personne ! S'égosilla Slava. Et encore moins avec...elle...

J'haussai les sourcils, elle ?

J'étais un peu vexé, mais en même temps à quoi m'attendais-je ? 

Le vol sembla durer des heures, des heures ou je réfléchissait aux paroles de Slava. 

Candy lisait un magazine de mode et regardais Nikita et Roméo du coin de l'oeil, qui s'embrassaient langoureusement. Elle faisait une mimique dégouté à chaque coup de langue et se contentait de froncer les sourcils.