Back in white - Reaper # 4

Chapitre 17

« S'il se réveille, fais-le parler. Je vais préparer le terrain », demandai-je en sortant, me dirigeant vers le garage pour chercher une pelle. Je ne cherche pas un endroit précis, je creuse dans la terre suffisamment profondément pour le recouvrir d'acide sulfurique. Une fois satisfaite, je lâche la pelle et rentre dans la maison. Le Représentant est toujours inconscient, tandis que Dee, assise, le maintient en joug.

« Sais-tu à quoi je pensais ? », demande-t-elle en me souriant.

— À un endroit pour notre lune de miel ? Un endroit ensoleillé, chaud, avec du sable et une mer cristalline ?

— C'est mignon, mais non. Je me demande si j'ai vraiment survécu en Antarctique. Peut-être que je suis le fruit d'une hallucination, comme Keys. Tu me parles, mais je ne suis plus là.

— Mes grands-parents t'ont parlé.

— Pour ne pas te contredire dans ta psychose.

— Nous avons couché ensemble hier.

— En es-tu certaine ? »

Dee me mettait le doute. Il était vrai que je ressentais Keys, sa présen« Es-tu... là, Dee ? »

Elle me regarde en souriant, sans répondre. Je me retourne juste pour vérifier que Keys n'est pas là non plus.

« Keys ? Es-tu là toi aussi ? Est-ce l'heure ? »

Dee éclate de rire, tendant sa main pour prendre la mienne.

« Tu as besoin de vacances. Je suis là, bien vivante, du moins je l'espère. Pour notre lune de miel, je propose Hawaï, sinon Bora-Bora ou les Maldives.

— Ce n'est pas drôle, sa présence était réelle pour moi. C'est le genre de blague qu'il vaut mieux éviter, tu me fais douter de ma santé mentale.

— Je m'excuse, mon amour. Mais pendant une seconde, je me suis posé la question de savoir si j'étais encore en vie. Puis la douleur dans mon dos m'a ramenée à la réalité. »

Un grognement nous ramène à notre mission alors que le Représentant William Norman reprend conscience.

Il ouvre les yeux, papillonne un instant avant de gesticuler en réalisant qu'il est attaché.

« Alors, Monsieur le Représentant, prêt à discuter ? »

Il me regarde avec un regard empli de colère, comme s'il pouvait me tuer par la simple pensée.

Je le laisse là et m'approche de son bureau pour récupérer son ordinateur. Je l'ouvre devant lui et insère la clé USB de Rebecca, lui montrant l'écran lorsque le logiciel de piratage force l'accès et copie son contenu. Il se débat comme un serpent pris dans les serres d'un aigle. Sa nervosité augmente encore plus lorsque je m'approche de lui, fouillant sa poche pour récupérer son téléphone. Je lui montre le connecteur que j'insère dans l'appareil, puis lui montre l'écran.

« Bien, j'ai une copie de tout ce que contient cet ordinateur. Sache que je vais fouiller la maison à la recherche d'autres appareils électroniques, puis je me rendrai dans ton usine pour tout copier. Je voudrais te proposer une sortie honorable, mais je ne vois aucune raison de le faire. Tu n'as rien d'honorable, tu ne mérites aucun respect. Des personnes sont mortes à cause de toi, simplement parce que tu as voulu t'approprier quelque chose qui ne t'appartient pas. Mais cela semble être dans la nature de ton espèce. Tes ancêtres ont volé et pillé la terre de mon peuple, alors je ne devrais pas être surprise. Bien, ceci est un interrogatoire, et tout interrogatoire est une négociation. Si tu me donnes ce que je veux, je pourrai intervenir en ta faveur. Qui est ton partenaire ou qui te finance ? Pour te motiver, laisse-moi te présenter mon amie. Quelqu'un qui lui était proche travaillait pour OMG et a été envoyé en Antarctique dans ce que nous appellerons la première vague. Cette personne, ainsi que ceux de la deuxième vague, n'en sont pas revenus, il y a près d'un an. Personne de la troisième vague ne reviendra, ils sont tous morts il y a plusieurs jours. Mon amie veut te tuer, tu comprends pourquoi. Quant à moi, je veux des réponses. Je peux l'empêcher de te tuer, c'est le seul pouvoir que j'ai sur elle. Alors parle, sinon je vous laisse en tête à tête. »