Chapitre 3

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Il prit place sur le siège passager, plaça son bras contre la vitre et appuya son menton sur sa main tout en fixant l'extérieur.

— Tu sais que tu dois au moins me donner des indications pour que je puisse savoir où tu vis, et donc où je dois te déposer ?

Le blond rit doucement, et heureusement qu'il faisait sombre dans le véhicule parce que Nathan se sentit bête. Il sortit son téléphone de sa poche et tapa l'adresse de la maison qu'il faisait croire comme étant la sienne, il se pencha en avant et posa son appareil sur le support présent pour cet effet. Content de sa manigance, il se tourna vers le plus âgé.

— Voilà, maintenant raconte-moi !

Tommy démarra, et coupa la radio, il regarda le GPS et commença son récit.

— En fait je ne sais pas trop comment t'es arrivé à moi. Tu as débarqué dans ma chambre en riant et j'allais pour te faire sortir, mais tu t'es accroché à moi.

— N'importe quoi ! Je ne te connaissais même pas, je ne fais déjà pas ce genre d'action avec mes propres amis, alors pourquoi je l'aurais fait avec toi ?

— C'est pourtant ce qui est arrivé, tu as relevé la tête vers moi et tu m'as dit « t'es plutôt mignon toi », rit-il.

— Tommy s'il te plaît, donne-moi la vraie version sinon je te jure que je saute de la bagnole !

— On s'est embrassé, hep laisse-moi finir mon récit !

Il posa un doigt sur les lèvres de Nathan pour ne plus se faire interrompre.

— Je disais donc, on s'est embrassé, enfin c'est plutôt toi qui t'es jeté sur moi, mais je n'ai rien fait pour te repousser, je l'avoue. C'était plutôt agréable et tu étais chaud comme la braise. Quand je dis ça, c'est parce que clairement tu bandais ! Tu m'as poussé vers mon lit, mais j'ai repris le dessus et finalement c'est moi qui suis tombé sur toi. On a continué à s'embrasser, tu ondulais sous mon corps avec envie, je t'ai embrassé le cou, et tu gémissais déjà, quand j'ai reposé mes lèvres sur les tiennes, t'avais joui dans ton boxer, et l'expression sur ton visage était vraiment délicieuse, j'aurais vraiment voulu te dévorer ce soir-là si tu m'en avais laissé l'occasion.

— Oh putain !

Nathan se couvrit le visage, il était mort de honte, plus jamais il ne boirait.

— T'as voulu te déshabiller pour pas rester dans ton boxer humide, alors tu m'as poussé de sur toi, et t'es tombé de mon lit, t'as dû te faire mal parce que tu couinais.

Tommy rit, le brun imaginait parfaitement la scène et plus il en apprenait, plus il avait honte, comment avait-il pu agir de la sorte ? C'était dingue comme l'alcool pouvait nous faire perdre le contrôle de notre corps. Tristement, il eût un flash envers son père et subitement il réalisa qu'il comprenait pourquoi parfois celui-ci le tapait. Il n'avait surement pas la conscience de la force qu'il employait dans ces moments. La voix de Tommy le ramena à la conversation.

— Je t'ai aidé à te relever, et à te nettoyer, puis j'ai jeté ton boxer dans ma poubelle en attendant de faire une lessive, et je n'ai pas eu le temps de te filer des vêtements propres pour que tu puisses te rhabiller que tu t'étais glissé dans mes draps et que tu dormais déjà en profondeur, vu comment tu ronflais !

— Est-ce que... Théo est au courant ?

— Je ne raconte pas mes coups à mon petit frère, et encore moins quand ils sont complètement ratés, rit le blond.

— Tommy, est-ce qu'on... on n'a pas... C'est tout ce qu'il s'est passé ?

— Oui. Je ne t'ai pas touché, enfin sauf pour t'aider à te déshabiller, mais c'est toi qui a fourré ta langue dans ma bouche, je n'ai fait qu'y répondre, et je dois dire que j'aurais aimé que tu ne sois pas autant imbibé d'alcool parce que j'aurais aimé avoir mon tour aussi.

Pour Demain [MM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant