The Hell Goddess T.1 [ TERMINÉ ]

Chapitre 44: Explications

George et Finn se sont bien foutus de ma gueule.

Mais il n'est pas trop tard pour leur rendre l'appareil.

Je vais me venger personnellement.

Carter, puis George. Chacun son tour, comme ça il n'y aura aucun jaloux.

Je lui avais dit que j'allais lui faire regretter le jour de sa naissance, tout comme je lui ai dit que la pitié ne faisait pas partie de mon vocabulaire.

Les résultats sont tombés. Mia est bien morte par "suicide", sans avoir reçu de dose mortelle de morphine. Ma grand-mère, quant à elle, a vu sa mort être accélérée.

J'aurais dû faire le lien avec le comportement qu'elle a eu lorsqu'elle a vu Carter.

Naomi doit arriver dans une dizaine de minutes avec mon futur jouet.

Le cœur battant à la chamade, je l'attends dans ma pièce préférée. Celle où je m'amuse avec mes victimes avant de les achever et leur offrir leurs derniers envols vers le néant.

Jon Kaminski, je m'en souviens comme si c'était hier.

Assise, je joue avec mon verre rempli de vin blanc, avant de boire quelques gorgées. L'alcool parvient à peine à apaiser ma douleur.

Que j'ai été stupide de croire que j'avais le droit de vivre une histoire d'amour.

Je me pique le bout du doigt avec la pointe de mon couteau tout en patientant. Une goutte pourpre se forme et s'étale le via des plis épidermiques.

Est-ce-que mon coeur saigne aussi ?

Je ne sais pas si je vais être capable de lui faire face après tout ce que j'ai appris à son sujet. La trahison est là, toujours présente, rôdant, me rappelant sans cesse mon imbécillité.

Elle est là.

Ravie d'avoir soufflé sur les mèches embrasées que mon partenaire avait réussi à enflammer et à entretenir.

Je ne vais pas me laisser submerger par mes émotions. Il le faut. Je me dois de rester impassible. Je me dois de ne pas montrer que son mensonge et sa trahison m'affecte.

Non. Je n'en ai pas.

Et pourtant j'ai mal.

Je me sens oppressée.

Une horreur.

L'appréhension monte tout comme mes larmes où rancœur et chagrin tentent de se confondre pour couler ensemble.

Une porte claque, faisant que mon pouls s'accélère dans la foulée.

Le regard rivé dans le vide, j'essuie mon doigt sur un bout de tissu, abandonnant une tâche rougeâtre solitaire, termine mon verre de vin avant de le remplir à nouveau puis vérifie que mon revolver soit bien chargé avant que je vienne le placer contre le bas de mon dos.

Accessible.

Je me lève, les jambes affaiblies tandis que ma vue se pare d'un voile obscur qui m'oblige à me cramponner à la table où tout l'outillage est déjà disposé et où toutes les preuves se trouvent. Je ne me souviens même plus de quand j'ai mangé pour la dernière fois. Je suis incapable d'avaler quoi que ce soit.

Ils sont là.

Carter apparaît, tout sourire, avant que celui-ci ne s'efface en voyant l'expression que j'arbore. Il sait ce qu'il se déroule ici, mais il ne s'attend certainement pas à être celui qui va avoir le droit à une session personnalisée, et réalisée par mes soins.