The Hell Goddess T.1 [ TERMINÉ ]

Chapitre 41: Une seule fois

Nous rentrons de cette soirée indescriptible tellement elle était...waouh. Je n'ai pas arrêté de le remercier sur le chemin du retour. En direction de la maison. Ma propriété. Pas notre planque.

Il n'a pas fait ça...

Je n'ai jamais eu l'occasion de passer une soirée comme celle-ci, loin de ma vie, et je lui en suis reconnaissante.

Pour tout. Et à jamais.

Le portail s'ouvre. Sans parler, la gêne causée par nulle autre personne que moi ne s'étant pas estompée, étrangement, nous montons les marches. Je n'ose rien dire. Je l'ai rejeté pour la... centième fois.

Est-ce que je m'en veux ? Oui. Mais est-ce-que je vais changer d'avis ? Pas tout de suite. C'est délicat.

Il allume la lumière lorsqu'un chant, que je n'ai plus entendu depuis mes quatre ans, s'élève dans l'air. Je me fige, mais je devais m'en douter.

— Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaire Alba, joyeux anniversaire !

Naomi se jette directement dans mes bras, et me serre tellement fort que j'ai l'impression qu'elle va me briser les côtes, et perforer les poumons dans la foulée. Je ris malgré moi, heureuse.

J'ai passé une excellente soirée en compagnie de Finn.

Seule.

Qui l'aurais cru ?

— C'est lui qui a voulu t'emmener et il s'est, limite, mis à genoux pour que je roule avec lui, dit-elle. Ne me bute pas dans mon sommeil, j'ai encore pleins de choses à vivre.

Okay. Je la laisse s'en sortir. Pour cette fois.

Je me retourne après avoir défait notre étreinte, un immense sourire flanqué sur mes lèvres, me faisant mal aux zygomatiques.

— Tu étais tellement désespéré ? je balance d'un air taquin.

Respire.

Il plante ses iris dans les miennes. Les mains dans les poches.

Respire x2.

— Elle exagère, lance-t-il, à quelques pas du groupe.

— Mouais, Finnou... qui est-ce qui...

Je suis coupée de cette conversation par Lucy et Willow qui me font un câlin collectif. Une habitude pour la sœur de Noah, un exploit pour l'autre.

— Qu'est-ce qu'il vous arrive là ? dis-je, ma voix au bord de la rupture.

— J'en profite, lâche Willow.

Les filles se succèdent dans mes bras, réchauffant ma poitrine d'une douceur agréable. Le mot « merci » n'a jamais autant de fois quitté ma bouche. Wendy est la dernière.

J'ai juste à me retourner pour voir que cette dernière étreinte a assombri les prunelles de mon collaborateur. La haine est palpable entre les deux, semblable à un fil électrique. La moindre étincelle.

Il faut croire qu'elle a remplacé Mia.

Je les abandonne quelques minutes sans m'en inquiéter pour aller me changer, remplaçant cette robe m'empêchant d'être pleinement à l'aise par une autre plus longue et plus ample.

Une robe blanche qui a tapé à l'œil de Monsieur d'ailleurs.

De retour, Willow a la merveilleuse idée d'ouvrir sa bouche.

— Allez Carter, il ne manque que toi.

Je me retourne, pour le voir se figer, ses yeux posés sur moi.