The Hell Goddess T.1 [ TERMINÉ ]

Chapitre 47: Bye

PDV Alba

Le jour est enfin arrivé.

Sept heures et demie du matin.

Judite est partie faire un "footing". Si elle emprunte le chemin habituel, elle est censée être chez elle dans une heure maximum, suite à quoi, elle se rend directement à l'étage prendre une douche où elle prend son temps, n'ayant certainement pas conscience de l'impact environnemental qu'une douche chaude d'une demie-heure a sur la planète, avant de pénétrer dans sa chambre où elle se refait une beauté dans le but d'accueillir son premier invité de la journée.

C'est là que nous l'attendrons.

C'est là que madame dira ses adieux.

C'est là que le rideau s'abattra pour mettre fin à la comédie qu'est sa vie.

J'ai hâte d'en finir.

L'appréhension persiste. Je n'ai pas dormi, contrairement à Finn. Je n'ai rien avalé ce matin, malgré ses tentatives, mais rien ne pouvait passer la barrière de mes lèvres.

Pour l'occasion, j'ai décidé d'opter pour un pantalon me laissant une liberté dans mes mouvements, n'oubliant pas mes couteaux papillon que j'ai glissé dans leur étui. Carter est habillé décontracté. Il n'est pas question de mettre un costard. Il ne faut pas attirer l'attention du voisinage. Les commérages vont vite dans ce genre de quartier. Chacun connaît l'emploi du temps des autres. Une tenue sobre est exigée.

Je choisirai une robe dans le dressing de madame.

Les hommes de Noah surveillent les deux techniciennes de surface séquestrées et endormies sur le sol d'une chambre d'hôtel. Naomi, déguisée, est installée sur le siège passager, ayant sous contrôle notre complice au volant, qui a pour mission de nous faire entrer dans l'enceinte du quartier sécurisé.

Et je laisserai Finn la choisir pour l'occasion.

Une fois à l'intérieur, nous aurons carte blanche.

Finn et moi sommes installés côte à côte à l'arrière du fourgon de l'entreprise de nettoyage où tous les produits ménagers sont entreposés et classés dans des cagettes étiquetées en plastique. L'odeur de javel couplée à l'humidité et à la chaleur de l'espace clos est quasi insoutenable.

Recevoir un seau sur le crâne après un virage serré n'était pas prévu. Monsieur Carter s'est esclaffé en entendant mes plaintes avant de recevoir, une dizaine de minutes plus tard, un manche à balai dans les côtes, causant mon hilarité.

Karma.

Plongé dans l' obscurité, je garde le contrôle, évitant de penser à l'atmosphère pesante et à la possibilité de mourir. D'une main, je vérifie la présence de mon arme à feu sous une chemise que j'ai emprunté à ma gueule-d'ange, et insulte mentalement Naomi d'avoir eu cette brillante idée.

Nous allons y arriver.

Finn me tient la main, jouant avec la bague qu'il m'a offerte hier. Je ne voulais pas qu'il vienne, pour des raisons de sécurité, mais il a insisté, avançant arguments sur arguments, plus convaincants les uns que les autres, qui ont fini par me faire céder.

Il veut la voir morte elle aussi.

Sa blessure est quasiment guérie. Il ne peut pas courir, et boitille toujours, mais il peut marcher sans soucis.

Je ne vais pas l'empêcher d'étancher sa soif de vengeance.

Les caméras de surveillance vidéo seront mises en boucle à notre venue. Je ne sais pas si George y a accès, et je n'ai pas envie, si tel est le cas, qu'il la prévienne elle et toute la sécurité rapprochée de madame.