Mine demon is not a little red men

XXV

- Je te demande ce que tu fais devant ma porte !

Je le pousse jusqu'à pouvoir entrée et fermer la porte, il se laisse faire sans problème, et surtout sans me regarder. Il est désormais collé au mur à côté de la porte avec ma main contre son torse, il me regarde de haut sans baisser la tête.

- Maintenant, que je ne suis plus devant ta porte, tu vas m'expliquer d'une manière clair, net, et précise, quel genre de con tu peux être à prendre possession de certaines de mes premières fois et de partir sans me laisser un seul regard avec un simple et putain de « Pardon, je n'ai pas l'habitude » ?!

Il ricane en détournant les yeux et se relève du mur.

- Pour être exact, j'ai dit « désolée » et pas « pardon ».

Je contrôle plus mes émotions et ma main part d'elle-même. La paume de main rencontre sa joue, son visage vire à quatre-vingt-dix degrés ouest de ma position, non sans blague, j'y suis allé fort. Ma main tremble doucement quand sa tête se retourne lentement à contre sens pour que son regard énervé se pose sur moi, ses yeux d'un noir ténèbres décrivent parfaitement la manière dont va se dérouler mon meurtre !

Il attrape mon poignet et me tire sur la terrasse en prenant son paquet de cigarettes sur le chemin, il me lâche et s'éloigne en allumant sa cigarette, il regarde dans le vide, laissant un long blanc.

Il fume accouder à la rambarde, ce qui me rappelle un ancien souvenir, quand son ami ? Frère ? Ou peut-être bien cousin, nous avez interrompus. Je suis posté derrière lui, à quelques mètres, sans trop savoir quoi faire. Je viens de lui en mettre une, et c'est lui qui contrôle mes émotions maintenant, si ce n'est pas le comble de la soirée ça quand même.

- Tas osé m'en foutre une ?!

Je ne veux pas passer pour une dégonflée, j'imite une voix de personne énervée du mieux que je peux, en essayant de ne pas me raidir.

- Tu n'es qu'un pauvre con !

Je m'en suis bien sorti, je crois.

Il jette son mégot et se dirige vers moi d'un pas plus que sûre, j'ai un mouvement de recul par réflexe. Il tend son bras vers moi pour coller sa main à mon cou et me pousser jusqu'à la baie vitrée, je heurte si violemment la vitre qu'une peur me prend qu'elle explose en débris de verre.

- Tu n'as aucun droit envers moi, ni de me claquer, ni de m'insulter et encore moins quand tu te pointes devant moi sans prévenir !

- Ah ! Super ! Et donc ? Tu n'as pas l'habitude de quoi exactement ? De baiser des meufs à droite et à gauche ?

- Non mais putain, j'hallucine, t'as franchement l'impression d'être un coup d'un soir, une meuf dont j'en ai rien à foutre, une meuf en qui je ne vois qu'un corps sans importance, qu'une opportunité de m'amuser, sérieux t'as l'impression de correspondre à ça à mes yeux ?

Je n'est plus rien à dire, plus un mot ne me vient, il a commencer à pleuvoir des cordes, mais on ne bouge pas, la pluie dégouline de ses cheveux, certaines mèches se sont collées à son front, sexy, ses yeux se sont humidifiés, il respire fort, attendant ma réponse.

Ma voix est basse et plutôt calme.

- Non, non ce n'est pas l'impression que j'ai.

Il recule en dégagent ses cheveux de son visage, je fixe le vide, les yeux baissés, je suis apparemment en tord, mais j'ai un ego surdimensionné, croyais moi, j'aurais le dernier mot !

- Et donc ? Tu nas pas l'habitude de quoi au juste ?

Il me répond avec un rire nerveux.

- T'es têtu ou tu as juste un caractère de merde ?

- Les deux.

Il hoche la tête et m'indique de rentrer à nouveau, sous prétexte qu'il pleut, peur de l'eau ?

Je ricane à mes propres vannes, il ne passe pas à côté de mon rire sans contexte.

- Qu'est-ce qui te fait rire, dit moi ?

- Je me demandais si tu avais peur de l'eau !?

Il fronce les sourcils pour m'interroger du regard.

- Tu nous as fait rentrer parce qu'il pleut !

Il a un éclair de révélations et d'amusement qui surgit, il me traîne à nouveau vers la vitre pour sortir.

- Non mais il n'y a aucun problème si tu veux continuer cette conversation sous la flotte, pourquoi s'en priver !?

Il a réussi à m'entraîner sous la pluie, on est tous les deux sur sa terrasse, les gouttes de pluie perle et dévale nos visages, alors que nous sommes entrain de rire ensemble de la situation. Cela fait du bien un peu de bonne humeur dans toute cette tension qui cest installer depuis que je suis arrivé.

Je m'avance pour tenter de rentrer, on a bien rigolé, mais j'ai froid là ! Il me bloque avec son corps, je force un peu plus pour passer, il m'attrape toujours en souriant.

- Non non, tu veux discuter sous la pluie, on discute sous la pluie !

- Mais je gèle moi !

Il lève les mains.

- Ton problème.

Je lève les yeux avec ironie et le froid commence à me faire grelotter, il s'approche et me prend dans ses bras en collant ma tête contre sa poitrine.

- De quoi je n'ai pas l'habitude, c'est ça ?

J'ai trop froid pour parler, je hoche simplement la tête contre lui.

Il se passe un petit blanc de quelques secondes avant qu'il ne me réponde.

- D'avoir des sentiments, je n'ai pas l'habitude de ressentir des choses, ce genre de choses...

Je n'ai pas eu le dernier mot !